Par Serge Aimé Bikoi
C’est un calme et une sérénité qui règnent dans l’espace du Secrétariat d’État à la défense (Sed). Certains Hommes en tenue sont postés à l’entrée et échangent avec leurs collègues. D’autres font des allées et venues sans discontinuer. Une portion se taquine de temps à autre et vont rejoindre leurs postes de travail. Des visiteurs arrivent au compte-gouttes. Aucun mouvement des forces de sécurité de la République n’est visible. Pas de dispositif sécuritaire spécial observé! Toutes les tentatives pour avoir accès à des hauts cadres de la gendarmerie nationale sont restées vaines. Ils sont en mode silence radio. Des agents de la sécurité approchés n’accréditent pas la thèse de la mise en garde à vue de l’homme d’affaires. Aussi ne valident pas le fait que ce dernier est convoqué au Sed. De toute évidence, aucune information ne filtre à ce propos.
Pourtant, selon certaines publications faites hier, le patron du groupe l’Anecdote aurait été convoqué au Sed. Question d’être auditionné sur l’affaire relative à l’assassinat de Martinez Zogo. Toute chose qui n’est pas vérifiée sur le terrain. En effet, le promoteur de la chaîne de télévision “Télé Sud” n’a pas passé la nuit en garde à vue dans les cellules du Sed, mais plutôt en sa résidence situé à Odza, un quartier situé dans l’arrondissement de Yaoundé IV, département du Mfoundi, région du Centre.
Ce qui est curieux, c’est qu’il y a une présence policière inhabituelle aux alentours de son domicile, laquelle est, d’ailleurs, renforcée. La preuve, dans le couloir conduisant à sa bâtisse, des véhicules de police sont garés. Il y a, de manière régulière, une navette mixte des éléments de la police et de la gendarmerie. Que cache cette présence des forces de l’ordre ? Seuls les services de sécurité de la République peuvent en dire davantage. Toutes les tentatives pour entrer en contact avec le promoteur du groupe l’Anecdote sont sans suite favorable.
En rappel, hier après-midi, le ministre d’État Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) a rendu public un communiqué faisant état de ce que les investigations menées dans le cadre d’une commission d’enquête mixte gendarmerie-police instruite par le chef de l’État ont permis l’arrestation de plusieurs personnes, dont l’implication dans l’assassinat de Martinez Zogo est suspectée. Selon Ferdinand Ngoh Ngoh,
“les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’en suivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à ce crime odieux”.
