Par Serge Aimé Bikoi
Après la dédicace de Yaoundé qui a connu un succès, avec la participation effective du préfacier du livre, le regretté Pr Mono Ndjana Hubert, le public de Bafoussam et de Douala a, lui aussi, eu le privilège de découvrir et apprécier à sa juste valeur le contenu de l’ouvrage. À Bafoussam comme à Douala, devant un public à la fois curieux et admiratif, Charles René Koung a expliqué la pertinence du contenu de son ouvrage, argumenté sur le plaisir qu’on a à le lire, puis il a répondu aux questions des participants.
Le contenu de l’ouvrage a été présenté sous trois axes principaux. En ce qui concerne le premier, l’auteur a décliné sa biographie en revenant sur les aspects les plus intimes et mêmes les plus hideux de sa vie.
Pour ce qui est du deuxième axe, il a présenté sa vision du système éducatif camerounais en proie à une déliquescence de plus en plus inquiétante !
Chaque année, l’on observe, dans l’environnement scolaire, une amplification de nombreux maux tels que la consommation des stupéfiants, la violence, les viols, les meurtres, la déperdition scolaire, la production de “diplômés creux” à la fin du parcours académique, etc. Pour tenter de remédier à cela, l’auteur suggère une professionnalisation des enseignements qui débuterait à l’école primaire à travers la formation aux métiers.
Quant au troisième axe, il s’est agi du parcours syndical de Charles René Koung et ses camarades du Snicomp(Syndicat national des instituteurs contractuels et des maîtres des parents). Un parcours plein de victoires sous fond de déboires et de mésaventures !
Les participants ont apporté de nombreuses contributions durant les échanges. Certains, dans leur quête légitime d’en savoir plus sur l’ouvrage, ont posé de nombreuses questions. Les plus pertinentes sont revenues globalement sur l’implémentation effective des propositions faites dans l’ouvrage “Bouts de craie”. L’auteur y a répondu en évoquant la volonté politique, car le processus de professionnalisation des enseignements est aujourd’hui implacable et inévitable. Il ne saurait se limiter uniquement à la pédagogie des projets très inopérationnelle à l’école primaire, ni aux activités menées par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), les collèges d’enseignement technique et les Ipes(Instituts privés de l’enseignement supérieur).
C’est d’ailleurs pourquoi l’auteur souhaite que le public-cible de son ouvrage, à savoir les pouvoirs publics, les enseignants, les parents d’élèves et chercheurs en sciences de l’éducation s’approprient l’oeuvre et donnent du leur pour valoriser ou améliorer les propositions qui y ont été faites.
Sous une atmosphère de convivialité et de fraternité, ces séances de Bafoussam et Douala se sont achevées par l’achat des livres dédicacés et l’immortalisation de l’événement à travers la prise des photos souvenirs et les reportages télévisuels.
C’est un événement qui a suscité autant d’intérêt au point que d’autres régions et départements ont exprimé aussi leur projet de recevoir l’auteur de Bouts de craie.