Par Ilyass Chirac Poumie
Le directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale Boukar Abdoulrahim défraie la chronique depuis jeudi. À la veille de l’ouverture de la session budgétaire, le concerné a été démis et remplacé par l’administrateur de la santé Kamsouloum Elhadji Hachimi. Accusé par les épouses de la troisième personnalité de la république de conspirer contre son patron, le directeur de cabinet “sortant” était déjà sur la selette.
Du jamais vu…
Limogé par un arrêté signé du président de l’Assemblée nationale, parvenu à notre rédaction; Boukar Abdoulrahim est revenu au devant de la scène, après la publication d’un autre texte du même Cavaye Yéguié Djibril, annulant la nomination de son nouveau directeur de cabinet; au motif que
“la signature et les sceaux de l’Assemblée nationale avaient été abusivement utilisés par des “bandits”.
Dirigeants séniles…
À la présidence de la république comme à l’Assemblée nationale trônent des nonagénaires. Jusqu’à date, le décret présidentiel octroyant des décorations, aux membres des task-forces n’a pas fini d’attiser des curiosités. Épinglés par la chambre des comptes et le parquet du tribunal criminel spécial, Ferdinand Ngoh Ngoh et Cie étaient plutôt sous de sales draps.
La république dans les égouts…
Avant l’attribution de ces médailles, personne ne vendait d’ailleurs chèrement la peau du ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la république, qu’on annonçait à tort ou à raison, à la maison d’arrêt de Kondengui. Sinon une question revient, sur toutes les lèvres : Paul Biya a t’il véritablement autorisé l’attribution des médailles, aux membres des task-forces (Cangate, Covid-gate et cetera…).
À l’Assemblée nationale, la publication de deux arrêtés, en l’espace de quelques heures, au sujet de l’abrogation d’un arrêté portant désignation du nouveau directeur de cabinet, de l’Assemblée nationale est synthomatique du fait, que la république se trouve dorénavant dans les égouts.

Des faits et bien d’autres qui renforcent le sentiment d’un pays en pleine navigation à vu, et sans pilote auprès de millions de Camerounais. Et à un internaute de s’exclamer:
“Le Cameroun est la représentation de quelqu’un à qui on a tout donné, mais qui n’a rien”.