Par Arlette Akoumou Nga
« Faire de l’Allemagne un pays disposant d’une des législations migratoires les plus modernes au monde » : la ministre de l’Intérieur n’a pas mâché ses mots en présentant son projet de loi.
Il s’insère dans un paquet de mesures rendant l’Allemagne plus attractive, comme un autre texte prévoyant des quotas d’immigrés qualifiés. Permettre aux étrangers de devenir plus rapidement et plus facilement allemands, c’est aussi pour la ministre renforcer l’attrait du pays pour des immigrés.
La nationalité allemande pourra être obtenue à l’avenir après cinq ans au lieu de huit. Ce délai pourra être réduit à trois ans pour des personnes dont les mérites professionnels ou l’engagement le justifient. La ministre a cité les exemples d’un expert en intelligence artificielle ou d’une femme pompier volontaire.
Un autre changement central : la double nationalité devient la règle. Son rejet peut aujourd’hui rebuter certains qui ne veulent pas émotionnellement couper les ponts avec leur pays d’origine. Les taux de naturalisation sont aujourd’hui en Allemagne inférieurs à la moyenne européenne. Cinq millions d’étrangers y vivent par exemple depuis au moins dix ans.