Par René Mbarga
Selon des sources concordantes, les manœuvres seraient en cours, dans la perspective de l’organisation d’un sommet extraordinaire du rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) en 2024. Si la difficile équation du choix d’un éventuel porte-flambeau de cette formation politique , pour le scrutin présidentiel de 2025 ne se pose pas. Paul Biya, le président national étant jusqu’à preuve de contraire le candidat naturel du parti du flambeau, à toutes les consultations électorales de ce type. Il va sans dire, que c’est l’hypothèse de sa succession éventuelle, et surtout le choix de son successeur qui figurent en première place ; des préoccupations des uns et des autres.
Un homme diminué…
Âgé de 90 ans dont 41 passés au sommet de l’État ; Paul Biya totalisera 92 années s’il se représente à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Considéré comme le Chef d’État le plus âgé encore en fonction dans le monde ; le successeur d’Ahmadou Ahidjo entrera directement dans le livre Guinness des records ; s’il rempile pour un huitième mandat (2025- 2032), avec pour possibilité ou non, de l’achever à 92 ans. Dans un rapport époustouflant publié par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale française en 2019, les députés de ce pays, avaient mentionné noir sur blanc, que Paul Biya sera bel et bien, candidat en 2025; qu’il rempilera, mais décédera en cours de mandat.
Biya doit partir…
Tous les signaux sont donc manifestement au rouge. Et Paul Biya a dorénavant, le temps qui joue contre lui. S’il souhaite entrer dans l’histoire, le candidat naturel du rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’a aucune autre alternative que de passer la main. Hypothèse qui relève d’une gageure, d’autant plus qu’en bon discipline du cardinal de Mazarin, Paul Biya s’est échiné au fil des décennies ; à faire le vide autour de lui, en neutralisant les ambitieux. Au point où, tout semble augurer qu’il semble vouloir léguer Étoudi à son fils.