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Par Joseph OLINGA N.
L’alliance pour une transition politique (Atp), mouvement politique promu par le Professeur Olivier Bile, dans la perspective de dégager des rangs de l’opposition et de la société civile un candidat unique de l’opposition pour affronter le candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), lors de l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain a enregistré une brochette constituée de huit (08) candidats pour les primaires de ce mouvement.
Outre le Professeur Olivier Bile, précurseur de ce mouvement et président du Parti des libérateurs, la liste des premiers candidats à cette primaire de l’Alliance pour une transition politique comprend l’universitaire Floriant Ndzana, le comptable David Awono, le coordonnateur de l’association Debout contre la dépénalisation de l’homosexualité (mouvement à l’initiative d’une plainte contre Brenda Biya, la fille du chef de l’État camerounais Paul Biya), Success Nkogho, ancien leader sécessionniste et président du Mouvement de libération du Cameroun, Célestin Njamen de l’Alliance patriotique républicaine ainsi que Saidou Sambo et Anicet Nanga Atte.
Aucune information ne filtre en ce moment sur le timing de la consultation populaire portée par l’Alliance pour une transition politique au Cameroun. Seule certitude selon une source proche du mouvement, “les adresses des plateformes requises seront communiqués dans les délais.” La même source indique que la liste des candidatures reste ouverte.
Absences
Les sources contactées par Panorama Papers restent peu dissertes sur l’absence de certains leaders annoncés au sein de l’Atp lors de son lancement en janvier 2024.
l’Alliance pour une transition politique au Cameroun dont l’objectif est de fédérer les partis et les leaders de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile avait annoncé les adhésions de nombreux leaders de l’opposition camerounaise.
Aux abonnés absents dans la liste rendue publique par l’Alliance pour une transition politique, Joshua Osih, candidat déclaré du Social democratic front (Sdf) à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Mais aussi Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), l’ancien bâtonnier Maître Akere Muna, le vétéran Anicet Ekane du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance (Manidem) ou encore Philippe Nanga, le leader de Un Monde Avenir, organisation non gouvernementale active dans l’espace public local. De même que des questions restent en suspens au sujet du cas Ayuk Tabe, leader d’opinion très proche de la cause sécessionniste. L’homme qui purge justement une peine de prison à vie a été annoncé en qualité de partie prenante de la plateforme.
Rivalité Atp – Apc
Président du Front pour le changement au Cameroun (Fcc), Jean Michel Nintcheu, transfuge du Social democratic front (Sdf) et député à l’Assemblée nationale a dès l’entame décliné l’offre de participation à l’Alliance pour une transition politique au Cameroun (Atp) au profit de l’Alliance pour le changement (Apc), une plateforme qu’il promeut aux côtés du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto. Le deuxième à l’élection présidentielle de 2018 a d’ores et déjà indiqué qu’il ne se soumettra à aucun vote pour la désignation du candidat de l’opposition à l’élection présidentielle prévue dans une trentaine de semaines au Cameroun.
Tamis
A l’instar de la dizaine de prétendants enregistrés jusqu’ici pour les primaires de l’Alliance pour une transition politique au Cameroun, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto doit d’allier à une formation politique justifiant d’élus locaux pour prétendre à une participation à la présidentielle d’octobre prochain. A défaut, le deuxième à l’élection présidentielle de l’année 2018 doit réunir trois cent (300) candidatures d’élus ou de personnalités tel que prévu par la loi électorale.
A sept mois de la présidentielle, l’opposition camerounaise réussira-t-elle à se sortir des batailles d’égo qui font sa caractéristique depuis le retour du pays au multipartisme ? Au stade actuel, il est difficile d’anticiper sur les évènements. Reste que pour se donner des chances de succès, les leaders de l’opposition camerounaise doivent impérativement tordre le cou à l’insinueuse campagne de promotion communautariste qui s’est emparé de l’espace public sur l’impulsion de certains de leurs lieutenants. Surtout, les principaux leaders de l’opposition camerounaise doivent taire leurs égos et donner des gages à un électorat désabusé autant par les manœuvres du pouvoir en plac
