Par René Mbarga
Il était attendu au Cameroun depuis janvier 2022; une photographie le mettant en scène avec l’ambassadeur du Cameroun à Paris André Magnus Ekoumou était d’ailleurs devenue virale sur la toile. Depuis dimanche dernier, le célèbre réalisateur afro africain Spike Lee dont un test d’Adn avait dévoilé les racines camerounaises se trouve au Ghana. Sans toutefois motiver la raison de son refus à se rendre au Cameroun, l’initiative de ce monstre sacré du septième art mondial fait en ce moment ; des vagues sur les réseaux sociaux. Et si le désistement de l’acteur était dû au fait que le Cameroun n’a pas bonne presse ?
Quid du cameroon bashing…
Plusieurs clichés non élogieux circulent sur le pays de Paul Biya ; ce vieux leader de 90 ans, au pouvoir depuis 41 ans et que certaines rumeurs persistantes accusent de vouloir passer le flambeau à son propre fils en 2025. Pays de tous les superlatifs, le Cameroun est présenté à l’international comme une tyrannie dirigée par une oligarchie corrompue. Les résultats des dernières élections sénatoriales qui se sont soldées par un carton plein de 70 sénateurs élus sur 70 en faveur du Rdpc, le parti au pouvoir, ne sont pas là pour arranger les choses.
Secundo, il y a également la guerre au Noso qui est présentée par une bonne frange de la diaspora anglophone, comme l’emblème de la malgouvernance et de la barbarie qui règne au Cameroun. Sinon, ces seules raisons ne peuvent elles pas justifier le changement d’avis de Spike Lee et son choix porté sur le Ghana dont la démocratie et la bonne gouvernance sont cités en parangon dans le monde ?
