Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Les deux patrons des collectivités territoriales décentralisées du Maroc et du Cameroun ont été accueillis à l’entrée de la ville de Foumban très tôt ce matin du dimanche. Patricia Tomaïno Ndam Njoya, avec à ses côtés les députés, les maires et quelques délégués départementaux du Noun, a dit d’emblée tout le bonheur de la cité des arts de les recevoir. Tout juste après, le cap a été mis sur la mairie où une foule en liesse attendait les hôtes de quelques heures.
Après le tour du propriétaire avec ses visiteurs de marque, la salle des délibérations de l’hôtel de ville s’est révélée étroite pour contenir ce beau monde. Reprenant la parole, Patricia Tomaïno Ndam Njoya, en sa qualité de présidente du Syndicat des communes du Noun, va exprimer toute sa reconnaissance au président du Conseil régional de l’Ouest d’avoir bien voulu associer le Noun au périple de Rachid El Abdi, l’élu régional du royaume chérifien. « Ce département, parce qu’il occupe plus de 51% du territoire de l’Ouest, ne pouvait ne pas être visité », a assuré pour sa part Jules Hilaire FockaFocka. Il a par ailleurs remercié les autorités de placer la culture au cœur de la spécificité du département. Un microfilm a été projeté, présentant les différentes facettes touristiques et culturelles du département. Par la suite, le cap a été mis sur le quartier artisanal de Njiyouom où le musée municipal a été visité. Les hôtes ont de ce fait échangé avec les artisans dans le feu dans l’action. La visite du palais du sultan a été la dernière étape du périple dans le département du Noun. Il faut ajouter que Rachid El Abdi a fait en réalité d’une pierre deux coups. Il a d’abord conduit une délégation représentant le Maroc à la 8ème édition des « Rencontres Africa »,l’événement business pour réussir l’Afrique, tenue à Yaoundé les 15 et 16 juin 2023, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Association internationale des régions francophones (Airf).
C’est dans ce sillage qu’il s’est par la suite rendu à Bafoussam dans le but de signer la Convention de coopération et de partenariat entre les régions de Rabat-Salé-Kénitradu Maroc et de l’Ouest du Cameroun.
Le contenu de la convention
Elle a été paraphée par le président du conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Abdi et le président du conseil régional de l’Ouest du Cameroun, Jules Hilaire Focka Focka, en présence du gouverneur de la région, du président du Conseil de la région du Nord-Ouest du Cameroun, des membres du Conseil de la région de l’Ouest, ainsi que de plusieurs hommes d’affaires camerounais. Cette convention porte sur le développement économique, la relance de l’investissement, le soutien de l’entreprenariat, l’agriculture, le développement rural et la culture. Il s’agit également du développement durable, de la protection de l’environnement et des énergies renouvelables, de la formation professionnelle, des technologies modernes de l’information et de la communication, de la décentralisation et de la régionalisation, du marketing territorial et de la gouvernance. L’autre pan concerne l’échange d’expertise dans les domaines sportif, artistique et culturel ; le développement et l’encouragement du tourisme, la protection des monuments historiques, ainsi que le soutien au partenariat entre les acteurs du développement des deux régions, en l’occurrence les collectivités territoriales, les chambres professionnelles, les universités, les académies, les institutions professionnelles et les associations. S’exprimant lors de la cérémonie de signature, El Abdi a souligné que cette convention portera sur des projets de nouvelle génération avec des objectifs précis, mettant en avant les atouts de la région de l’Ouest du Cameroun. Il a indiqué que ce partenariat est d’une importance capitale pour motiver les hommes d’affaires marocains et camerounais à coopérer et à investir et, ainsi, à promouvoir la coopération sud-sud. Pour sa part, Focka Focka a indiqué que la convention porte sur des domaines comme l’échange d’expériences, les formations professionnelles, les bourses que les Marocains ont l’habitude d’accorder aux Camerounais pour se spécialiser ou se perfectionner du côté du Maroc. L’accompagnement dans le domaine de l’agriculture de l’industrie, les Btp et même de l’agro-industrie. « Voilà les axes sur lesquels nous devons travailler », a-t-il conclu.
