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Avec Philippe Belate.
«Objet : Silence inquiétant du Minat face à une usurpation flagrante au sein de la Fédération Camerounaise de Volleyball
Monsieur le Ministre,
Bonjour.
Je prends humblement la plume en tant que membre statutaire de la Fédération Camerounaise de Volleyball, certes non fonctionnaire, donc peut-être peu initié aux subtilités de certains rouages administratifs. Mais j’espère néanmoins que l’on me permettra de poser des questions citoyennes, en tant qu’acteur du mouvement sportif camerounais, attaché à la justice, à la République et à la vérité.
Je confirme n’avoir aucune prétention d’expertise administrative, mais je m’interroge et j’interpelle.
Pourquoi, malgré les décisions de justice claires et irrévocables rendues par les juridictions compétentes, y compris la Cour Suprême, un groupe d’individus continue d’usurper la direction de la Fédération Camerounaise de Volleyball avec la complaisance de certains acteurs institutionnels ?
Pire, ce groupe a lancé un regroupement illégal au gymnase de Japoma à Douala, en se faisant passer pour l’équipe nationale féminine, alors même que le MINAT est l’autorité censée faire respecter les textes régissant les associations, notamment le décret n°90/053 du 19 décembre 1990.
Est-ce là la République que nous voulons ? Une République dans laquelle la justice peut être contournée publiquement sans réaction du garant de l’ordre public et du respect de la légalité associative ?
Je refuse d’accepter cette situation comme une fatalité. Car cette affaire ne concerne pas uniquement le président Serge ABOUEM, qu’on tente de réduire à un conflit d’hommes, mais plus de 4.260 membres des Assemblées Générales, toutes catégories confondues :
- 2 400 membres issus des Ligues d’arrondissements (2 par département, 60 membres chacune, dans 10 régions)
- 1 200 membres issus des Ligues départementales (2 par région)
- 600 membres issus des 10 Ligues régionales
- 60 membres au niveau fédéral
Ce ne sont donc pas des spéculations, mais une structure démocratique et statutaire solide, qui se trouve aujourd’hui piétinée par une imposture cautionnée par le silence administratif.
Monsieur le Ministre, je vous le dis avec gravité :
Le laisser-faire actuel est un laisser-passer pour l’anarchie.
La neutralité dans ce contexte est une complicité déguisée.
L’inaction devient ici une faute politique et institutionnelle.
Vous êtes, par fonction et par serment, le garant des libertés publiques, du respect des lois sur le territoire, et de la régularité des organisations à but non lucratif. Cela inclut les fédérations sportives. Il est temps d’agir, et il est encore temps d’éviter le basculement de cette crise sportive en crise d’autorité républicaine.
Je vous prie de bien vouloir faire appliquer les décisions de justice en vigueur, et de mettre fin sans délai à toutes les activités des usurpateurs qui sévissent en ce moment même sur le territoire que vous avez mission de réguler.
Je ne demande pas de faveur. Je demande l’application de la loi.
Respectueusement mais fermement,
