Par Ilyass Chirac Poumie
Le président élu Issa Tchiroma a pris la parole ce mardi matin, à l’issue de la première journée de ville morte, pour féliciter le peuple camerounais de ce qu’il qualifie de démonstration historique de détermination et d’unité nationale.
« Nous avons montré au monde entier que le peuple camerounais est en mesure de remettre en cause tout ce qui ne va pas », a-t-il déclaré, soulignant que cette mobilisation marque une étape décisive dans la reconquête de la souveraineté populaire.
Dans son allocution, Issa Tchiroma a rendu hommage à la centaine de jeunes tombés « sur le champ d’honneur » lors des récentes manifestations, estimant que leur sacrifice permettra au Cameroun de « recouvrer sa liberté et de redevenir maître de son destin ».
S’adressant aux forces de défense et de sécurité, il les a exhortées à « ne pas tourner leurs armes contre leur peuple », rappelant qu’elles connaissent mieux que quiconque « ceux qui confisquent les richesses du pays ».
Le président élu a également insisté sur la distinction entre « deux présidents » : lui-même, « élu par le peuple », et « celui nommé par le président du Conseil constitutionnel », en référence à Paul Biya.
Issa Tchiroma a conclu en affirmant que « le compte à rebours du régime en place est enclenché » et que la persévérance du peuple finira par triompher.
Le mot d’ordre de ville morte lancé par Issa Tchiroma s’inscrit dans le cadre des contestations post-électorales qui secouent le Cameroun depuis la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025.
Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire de Paul Biya, une partie de la population, soutenant Issa Tchiroma, continue de contester la légitimité du scrutin et de réclamer une transition politique. Plusieurs villes, dont Yaoundé, Douala, Garoua et Maroua, ont observé une paralysie quasi totale lundi, lors de la première journée de l’opération.
