Par Antoine Boris Elouna
C’est la quintessence du communiqué du Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle rendu public, le 18 novembre dernier. En effet, le marché de l’emploi au Cameroun est un grand corps malade que le ministre Tchiroma souhaite assainir. Pour ce faire, il invite les entreprises qui utilise la main d’œuvre étrangère de régulariser la situation de leurs employés.
Il s’agit concrètement pour ces étrangers d’acquérir les papiers nécessaires pour travailler au Cameroun. Dans une interview accordée à nos confrères de Cameroon Business Today, Issa Tchiroma Bakary explique que, aucun contrat de travail n’est valable si le visa est refusé au détenteur dudit contrat.
Par ailleurs, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle précise qu’une commission composée entre autres d’une équipe du ministère des relations extérieures ; celle de la Dgsn, une autre du ministère des finances et enfin les représentants du Minefop, va effectuer des visites d’inspection et de répression contre toutes les entreprises qui ne seront pas en règle à ce sujet.
On le sait tous, le chômage est la chose la mieux partagé avec un taux de chômage en hausse de 6,1% en 2021 selon l’institut nationale de la statistique. La politique de tolérance Zéro est donc la mieux adaptée pour protéger les emplois des camerounais.
Précisons ici que cette mesure tombe au moment où les Camerounais sont victimes d’expulsion dans les autres pays de la sous-région. Le cas récent des expulsions massives des camerounais en Guinée Equatoriale est une illustration parfaite. C’est donc à raison que cette mesure est de plus en plus commentée.