Par Paul Tjeg
Le gouvernement, par le biais du ministère de l’Eau et de l’énergie a ratifié il y a moins d’une semaine, un protocole d’accord qui devrait faciliter le redémarrage des travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Bini à Warak, à l’arrêt depuis plus de deux ans. Il s’agit concrètement d’un partenariat public-privé signé avec Savannah Energy Rmc Limited. Selon les termes de cet accord, l’entreprise britannique va investir pas moins de 179 milliards de Fcfa pour la réalisation des études, le financement et la construction de cette infrastructure énergétique. En contrepartie, elle gagne le droit de l’exploiter pendant une période qui n’a pas été déterminée, renseigne le quotidien gouvernemental.
Le protocole d’accord susmentionné redonne un semblant d’espoir à un projet qui a connu bien des péripéties. Tout a pourtant bien commencé lorsque le Cameroun décide de contracter en novembre 2017, un prêt d’un montant de 182 milliards de Fcfa auprès de la banque chinoise Icbc. Cet argent devait servir à la construction d’un aménagement hydroélectrique de 75 MW à Warak sur le fleuve Bini, associée à une ligne de transport d’électricité haute tension de 225 Kv. 5 ans après, seuls les travaux préparatoires, d’installation de chantier et d’ouverture des voies d’accès sur le site, d’excavation de la partie gauche de l’emprise de la digue gauche, ont été achevés en 2018.
Le chantier a ensuite sombré dans une impasse née des incompréhensions entre le gouvernement camerounais et son partenaire financier Icbc. En effet, cet établissement bancaire va suspendre provisoirement, puis de manière définitive le financement sollicité pour le projet évoqué supra, en raison de l’insolvabilité du Cameroun, qui a longtemps rechigné à s’acquitter de la prime d’assurances qui conditionnait le déblocage des fonds. Cette situation sera maintenue malgré le déblocage de 23 milliards de Fcfa par la partie camerounaise.