Par Paul Tjeg
Priver les camerounais d’alcool peut les pousser à adopter des comportements qui pourraient contribuer à perturber l’ordre public. C’est du moins le sous-entendu qui transparaît d’une correspondance de Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce adressée le 4 octobre, aux industries brassicoles, réunis au sein de la Cameroon Alcohol Producers Association (Capa) et aux syndicats des exploitants de débits de boissons. Cette mesure a vocation à mettre fin à un conflit qui oppose depuis plusieurs jours ces deux organisations.
Ce dernier est en grande partie entretenu par les exploitants des débits de boissons qui pestent contre la décision de réduire leurs ristournes annoncées par les brasseurs. Pour faire entendre leur voix, les contestataires ont tout d’abord annoncé des débrayages devant les unités de production des membres du Carpa, suivie par la fermeture progressive des débits de boissons. Cette dernière menace est d’ailleurs mise en application depuis plusieurs jours, au grand dam de Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a multiplié les appels à la concertation aux premières heures de ce bras de fer.
Dans sa correspondance du 4 octobre, il appelle non seulement les deux parties à privilégier le dialogue, mais invite surtout les exploitants des débits de boissons à surseoir à la fermeture des bars. Car, à l’en croire, cette décision peut mettre en péril «l’ordre public».