Par René Mbarga
La commission sur la déclassification des archives de l’époque coloniale et postcoloniale, dite commission de la mémoire est à pied d’œuvre depuis Mars 2023. Constituée de l’historienne française Karine Ramondy qui en assure la direction et le volet recherches et de l’artiste camerounais Blick Bassy qui en est le codirecteur et coordonnateur du volet artistique, culturel et patrimonial; la commission mémoire a, d’ores et déjà, parcouru plusieurs localités du Cameroun. Dans le cadre de ses missions, les témoignages de quelques témoins vivants de l’ère coloniale et postcoloniale (1945- 1971) ont été recueillis. ” Si on m’avait demandé de faire ce travail, il y a plus de 10 ans, ça aurait été plus simple. Les témoins sont aujourd’hui, moins nombreux” déplore la concernée. Malgré la délocalisation de la direction des archives nationales du Cameroun en cours, l’historienne dit avoir parcouru plusieurs documents y afférents ; l’auteur de la thèse portant sur les leaders assassinés en Afrique centrale indique par ailleurs, avoir eue des séances de travail, avec le ministre des arts et de la culture.
Qui est Karine Ramondy…
Karine Ramondy est chercheuse-associée à l’Université Paris IPanthéon-Sorbonne. Elle a soutenue en 2018 – avec un codirecteur de thèse d’origine africaine – une thèse sur l’assassinat des leaders africains durant les années 1960. Auteure de livres et d’articles sur les assassinats de leaders africains avant les indépendances. Elle a travaillé sur des profils tels que celui de Félix Moumié. Ses recherches s’articulent autour de l’Histoire de l’Afrique dans les relations internationales au XXe siècle et sur l’histoire du panafricanisme.
En février 2023, Blick Bassy elle fut nommée codirecteur de la Commission mémoire sur le Cameroun, voulue par Emmanuel Macron. Karine Ramondy est chargée de travailler sur l’action de la France pendant la colonisation et après l’indépendance du Cameroun.
