Par Hajer Elina
Le Cameroun vit une période politique sans précédent. À Yaoundé, des sources au sein du protocole d’État confirment que la cérémonie officielle de prestation de serment du président sortant Paul Biya est en cours de planification au Palais de l’Unité, malgré les contestations issues de l’élection présidentielle du 12 octobre.
Dans le même temps, le camp du président Issa Tchiroma annonce la tenue prochaine de sa propre prestation de serment « au nom du peuple souverain », en présence de représentants de la société civile et de la diaspora.
Cette situation place le pays au bord d’un duel institutionnel majeur. Les forces de sécurité ont été déployées dans les principales villes, tandis que les appels au calme et au dialogue se multiplient. Les observateurs redoutent une montée de tensions si aucun compromis n’est trouvé dans les prochaines heures.
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 a été marquée par des accusations massives de fraude et de violences post-électorales. Tandis que le Conseil constitutionnel a confirmé la victoire de Paul Biya, plusieurs acteurs politiques et mouvements citoyens ont reconnu Issa Tchiroma comme président légitime, invoquant une volonté populaire manifeste. Depuis, le pays est traversé par des manifestations, des arrestations, des et des appels à la désobéissance civile.
