Par Mon’Esse
Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), Maurice Kamto, a demandé samedi au gouvernement plus d’action et de volonté politique, notamment en mettant davantage de moyens appropriés à la disposition des forces de défense et de sécurité pour assurer la protection efficace des personnes et des biens dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.
Dans un communiqué intitulé : «La crise sécuritaire s’aggrave dans le septentrion», il fait état de plusieurs attaques survenues ces dernières semaines dans la zone, perpétrées par des individus lourdement armés, décrits comme étant des terroristes de la secte islamiste Boko Haram, se soldant par des razzias, des habitants massacrés, du bétail et des denrées alimentaires emportés.
«La situation sécuritaire très préoccupante, qui était limitée jusque-là aux attaques répétitives de Boko Haram, connaît une aggravation avec la recrudescence des activités criminelles des coupeurs de route, des braquages à domicile et surtout des enlèvements avec demande de rançon dans la zone située le long de la dorsale est qui touche les régions du Nord et de l’Adamaoua.»
Les conséquences de ces actes de barbarie sont dramatiques sur les plans économique, social et politique, note Maurice Kamto, signalant que plusieurs villages qui sont d’importantes zones agricoles se vident de leurs populations, les villes connaissent une explosion démographique dans un contexte de pauvreté, de chômage de jeunes et de recrudescence de la criminalité.
Dans le même temps, déplore le leader du Mrc, des personnalités politiques impopulaires, autant par leur inaction que par leurs résultats médiocres, se livrent à diverses formes de répression contre les contestataires à travers l’arrachement des biens, notamment des champs, expéditions punitives, assassinats, instrumentalisation de l’appartenance ethnique ou religieuse, etc.
Condamnant fermement ces multiples attaques contre des populations laborieuses et pacifiques, M. Kamto demande aux familles des victimes et à ceux qui vivent dans la désolation et la peur «de ne pas baisser les bras, car un Cameroun nouveau est possible».