Par Mon’Esse
Désigné mercredi candidat de l’Union des populations du Cameroun (Upc) à l’élection présidentielle prévue en octobre, Jean Bahebeck a été investi par «un groupe de malfrats intellectuels et d’agitateurs invétérés, adeptes du banditisme politique», estime le secrétaire général d’une des factions du parti historique, Robert Bapoh Lipot.
Dans un communiqué rageur, parvenu le lendemain à la rédaction, il réitère n’avoir jamais présenté le dossier du concerné, ni participé à une quelconque réunion d’investiture à Bafoussam (Ouest), qualifiant ce fait comme «la démence manifeste qui semble guider les actes de ces escrocs politiques».
Appelant les militants à plus de vigilance, il précise que le candidat à la présidentielle 2025 est celui de l’alliance, signée en fin septembre 1992 entre l’Upc et le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir).
Considérée comme la formation politique la plus ancienne du pays, l’Upc a été fondée le 10 avril 1948, avec pour objectif d’obtenir l’indépendance du Cameroun.
Interdit et réprimé, elle s’est lancée dans la lutte armée en 1955, avant de voir ses leaders assassinés par le pouvoir néocolonial.
Depuis sa re légalisation, en 1991, le parti est en butte à diverses luttes internes, consacrées par l’avènement de divers courants.
Actuellement député à l’Assemblée nationale, Robert Bapoh Lipot, par ailleurs président du conseil d’administration de la Société nationale d’investissement (Sni), a lui-même été exclu de l’Upc depuis le 8 mai 2016.