Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Une copie de la Décision parvenue à notre rédaction porte sur 49 pages et examinent point par point les différents errements de celle qui fut jadis appelée affectueusement dans ce parti « la fiancée du peuple ».
« Me Ndoki Michèle Sonia est exclue définitivement du Mrc pour refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du parti ».
précise l’article premier de le Décision.
L’article 2 quant à lui indique qu’elle est exclue à compter de la date d’approbation de la Décision rendue le 6 juillet par le Comité national de médiation et d’arbitrage par les membres du Directoire. C’est donc acté ce 13 juillet 2023. C’était prévisible ! Ce n’est pas une surprise dans les rangs de ce parti car dans une Déclaration de Maurice Kamto en date du 7 juin 2023, portant sur « un projet ténébreux ourdi par les cabinets noirs et certains éléments des services de sécurité de l’Etat contre des citoyens et des partis politiques camerounais », faisait déjà état de la possible démission de certains de ses camarades.
Dans cette sortie, il indiquait que des « informations/rumeurs en circulation » font état de ce qu’un plan de déstabilisation du Mrc par le régime serait en cours d’exécution à l’intérieur même du Mrc. Il rappelait de ce fait que « le Mrc est une vision et un engagement partagés, un acte de foi libre en l’avenir radieux de ce merveilleux pays qui a été défiguré, humilié, réduit en un enclos où l’on se jalouse et se déteste à cause de dirigeants indifférents à nos malheurs, ce pays ravalé au rang d’une Nation sans relief qui a perdu son orgueil et ses rêves de grandeur. Tous ceux qui dans les rangs de notre parti, font commerce avec le pouvoir en miroitant une quelconque capacité de sabordage du navire Mrc ne sont en réalité que des aigrefins politiques.
En effet, ils se font payer pour un service qu’ils savent eux-mêmes ne pouvoir jamais délivrer. Le Mrc a déjà survécu aux coups les plus tordus et les plus lâches portés par des personnes qui, dans divers salons feutrés du pays, avaient vendu une capacité de nuisance qui s’est avérée à la fin n’être que de simples chimères. Donc, avis à celles et ceux qui, dans nos rangs, en échange d’argent, de promesses de postes, et que sais-je encore, auraient pris l’engagement de détruire de l’intérieur le Mrc, le Souffle de l’espoir du peuple camerounais. Puisque leur objectif ne sera point atteint, ils vont très rapidement se retrouver dans l’obligation de démissionner, voire de rembourser l’argent et/ou les avantages indûment perçus », soulignait le leader du Mrc dans sa sortie.
On se souvient par ailleurs qu’après la suspension Maître Tamfu Richard, militant, secrétaire national chargé de la Réforme et de la modernisation de l’Etat le mois dernier, Me Ndoki avait aussitôt fait une publication dans laquelle elle n’allait pas de main morte avec son président. Elle avait d’ailleurs déjà annoncé sa candidature à la tête du parti à la Convention du 4 novembre 2023. « Aucune exclusion, aucune manœuvre d’intimidation, aucune opération de boycott de concert, aucun saccage de boutique pendant la nuit, aucune agression d’artiste, aucune campagne de dénigrement dans les réseaux sociaux n’empêchera ça. Ce parti n’appartient pas à Maurice Kamto. Maurice Kamto n’est pas le Mrc, le Mrc n’est pas Maurice Kamto. Ce n’est pas sa chose dont il dispose comme bon lui semble… Tout mon soutien à Maître Tamfu Richard.
On reste debout et on avance ! On se voit le 4 novembre 2023 », écrivait-elle pour sa part à la fin de la réunion, est là comme une séquence de cet affront ouvert contre son président. De toute évidence, Michèle Ndoki a été priée de prendre la porte du parti, sur la base de ces affirmations jugées très graves au sein du Directoire. Joint au téléphone, un des vice-présidents de ce parti, affirme que l’avis de tous les membres a été demandé, et qu’il a été en accord qu’elle soit exclue parce que par sa posture au quotidien, elle se met en marge du Mrc. Nous y reviendrons.