Par Mon’Esse
L’ancien bâtonnier des avocats du Cameroun (1982- 1986) et activiste politique durant les années 1990, Yondo Mandengue Black, 87 ans, est décédé jeudi dans la métropole économique, Douala, des suites de maladie, a-t-on appris auprès de la famille.
Le disparu, déjà connu pour ses discours violents contre le néocolonialisme, se rendra plus célèbre encore en 1990 lorsque, avec des compatriotes, il initie l’«Appel au peuple» pour le respect du pluralisme démocratique, tel qu’inscrit dans la Constitution du pays.
Le 19 février 1990, il est arrêté avec 9 autres personnes, puis traduit devant le tribunal militaire de Yaoundé pour avoir publié un manifeste en faveur de la restauration du multipartisme, pourtant inscrit dans la Constitution.
Le procès «Yondo Black et autres», soupçonnés d’avoir voulu créer un parti, accusés de subversion, mobilise pus de 200 avocats qui apportent leur soutien aux accusés.
Me Yondo et ses coaccusés seront condamnés à 3 ans de prison ferme, au terme du procès qui, pour beaucoup, est le véritable déclencheur du multipartisme, qui sera réinstauré en fin d’année.
Il sort de prison au bout de 7 mois, mais son casier judiciaire le disqualifie pour créer un parti politique.
C’est finalement en 1991 qu’il réussit à mettre sur pied le Mouvement social pour la nouvelle démocratie (Msnd), qui aura pourtant beaucoup de mal à exister au sein de la Coordination des partis et des associations politiques.
Devenu écrivain entre-temps, il publie, entre autres «Au fil de ma plume. Mes écrits et mes interventions politiques», «Mon itinéraire à cœur ouvert», «Et maintenant… Maurice Kamto» ou encore «Une justice qui vous broie… affaire Me Lydienne Yen Eyoum : une justice sous influence».
