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Par Joseph OLINGA N.
Cinq mois! C’est le temps qu’il reste à l’opposition pour mettre sur pied une stratégie susceptible de déboulonner l’actuel chef de l’État camerounais, Paul Biya, dont la longévité au fauteuil et la capacité à donner du change aux préoccupations des camerounais suscite un intense débat, y compris au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dont il est l’unique alternative jusqu’ici.
A l’observation, l’équation d’une candidature collégiale vendue par les principales formations politiques apparaît comme une hypothèse improbable au regard des postures et attitudes des têtes de file de l’opposition camerounaise. Les trois principaux challengers de Paul Biya, lors de l’élection présidentielle de 2018- Maurice Kamto, Cabral Libii et Joshua Osih- ne donnent aucun gage de consensus pour une candidature unique de l’opposition.
Tout laisse voir que chacun des principaux challengers (au regard de l’élection présidentielle de 2018) se positionne comme l’alternative absolue. Pis, les partisans de Maurice Kamto, Cabral Libii et Joshua Osih ont envahi l’espace public avec des rhétoriques tribales.
Chacun mu par son égo essayant de mettre en relief une popularité questionable. Tant les frontières qui constituent les taux de popularité des chefs de file du Mrc, du Pcrn et du Sdf sont infimes autant que l’on sort des zones de confort qu’ils se définissent eux-mêmes.
Armées ethno-fascistes.
La dénonciation est faite par les tenants de l’opposition : à chaque entame d’année électorale, des cabinets noirs sont mis en branle par certains hiérarques du Rdpc au pouvoir dans l’optique de promouvoir les divisions entre camerounais. Mais peut-on pour autant dédouaner les acteurs de l’opposition de ces méthodes qui polarisent le débat politique au Cameroun ?
Si les acteurs de l’opposition ont des raisons de d’énoncer les manœuvres de division du Rdpc au pouvoir, il n’enlève pas que l’activisme de nombreux militants des partis de l’opposition brillent par l’énergie qu’ils déploient pour promouvoir l’intolérance, la violence sous toutes ses formes, la stigmatisation des autres composantes ethniques et culturelles et la promotion des stéréotypes dégradant.
Caractéristiques de l’ambiance électorale qui prévaut depuis quelques mois au Cameroun. Les violences et les égos peuvent-ils augurer d’une participation gagnante de l’opposition à l’élection présidentielle prévue au mois d’octobre prochain ?
Nul ne peut résolument déduire que la victoire de l’opposition passe par la présentation d’une candidature unique. L’observation impose néanmoins une réalité : seul le candidat ayant fait montre de tolérance a des chances de stimuler les camerounais à adhérer au processus et, éventuellement, de remporter la mise au terme de cette élection présidentielle sommes toutes déterminante pour l’avenir du Cameroun.
