Par Hajer Elina
Des noms comme Bello Bouba Maïgari, Cabral Libii, Tomaïno Ndam Njoya, Issa Tchiroma Bakary et Akere Muna circulaient comme possibles signataires d’un accord historique. Mais cet espoir s’est rapidement effrité.
Le Pr. Nkou Mvondo, président du parti Univers, a claqué la porte à toute alliance incluant Akere Muna, l’accusant de manœuvrer pour ses propres intérêts. « S’il négocie quelque chose de ce genre, il ira seul, pas avec le parti Univers », a-t-il déclaré sur Info TV, tout en remettant en cause la fiabilité politique d’Issa Tchiroma.
Ces prises de position illustrent une réalité amère : l’opposition reste prisonnière de querelles d’ego et de rancunes anciennes, incapables de céder devant l’intérêt général. Pendant que les leaders s’écharpent sur les plateaux télé, les électeurs assistent à un spectacle lassant, celui d’une opposition qui promet l’unité mais retombe toujours dans la division.
Dans la rue et sur les réseaux sociaux, le désenchantement se lit clairement. Beaucoup de Camerounais disent ne plus croire à la capacité de l’opposition à s’organiser pour arracher une alternance. Le sentiment dominant est celui d’un éternel recommencement : des promesses de coalition brisées par la méfiance, laissant Paul Biya, après plus de quarante ans de pouvoir, quasiment assuré de conserver l’avantage.
