Par René Mbarga
Dans l’après midi du vendredi 18 Août 2023, la dépouille mortuaire du vice-consul de l’ambassade de France au Cameroun avait été découverte, suspendue au bout d’une corde à son domicile du quartier Nkongmodo à Douala. Selon des témoignages concordants, Christian Marie Hue était visé par une double enquête pour trafic de visas.
Un mari cocufié
Dans un live effectué sur son compte Youtube le jour suivant, un célèbre journaliste camerounais exilé en France citant une source, avait révélé que le vice-consul s’était donné la mort, pour avoir été maintes fois cocufié par son épouse d’origine camerounaise. Cette thèse semble aujourd’hui avoir été passée par pertes et profits, par les commanditaires de la cabale contre Ismaël Njoya qui préfèrent explorer la piste selon laquelle ; Christian Marie Hue avait été victime d’un chantage en règle de sa part.
Seulement, il sera difficile à ces comploteurs de démontrer que le vice-consul défunt et l’homme d’affaires se connaissaient bien. Même si ça avait été le cas, en l’absence d’une plainte dûment formulée de son vivant par le diplomate français pour chantage, ces accusations deviennent infondées.
Quid des dispositions de l’article 303 du code pénal…
En vertu de l’article 303 de la loi N° 2016/07 du 12 juillet 2016 portant code pénal, au Cameroun :
“Est puni d’un emprisonnement d’un à 5 ans et d’une amende de 200.000 Fcfa à 2 millions de Fcfa, celui qui avec ordre ou condition menace autrui d’une imputation diffamatoire ou d’une révélation”.
Selon un expert des procédures pénales qui a requis l’anonymat, seule une plainte déposée par Christian Marie Hue de son vivant, pourrait valablement justifier la mise en garde à vue de Ismaël Njoya :
“Le chantage étant définit comme le fait d’extorquer de l’argent à une personne, par la menace de révéler un fait réel ou imaginaire entachant son honorabilité ; Monsieur Hue aurait simplement dû saisir les autorités compétentes, plutôt que de se donner la mort”
tranche notre interlocuteur.
Et plus loin, poursuit il :
“La mise en garde à vue de Ismaël Njoya n’a pas de raison d’être, en l’absence d’une plainte dûment formulée par le vice-consul défunt de son vivant. Il est donc évident, que cet homme d’affaires est arrêté purement et simplement ; dans le cadre d’une enquête de routine, et non pas comme suspect”.
Pour rappel, arrêté dimanche soir à l’aéroport international de Douala, alors qu’il revenait de Paris, Ismaël Njoya n’avait à aucun moment été inquiété par les autorités françaises pendant son séjour en hexagone, pays d’origine de l’infortuné.
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