Par Léopold DASSI NDJIDJOU
«Dites-leur que l’Udc a roulé sa bosse depuis le retour au multipartisme en 1991, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie ! », averti sans ambages Patricia Tomaïno Ndam Njoya, particulièrement offensive. Elle envoie ses militants dire à ces élus allergiques à la saine doctrine démocratique faite de liberté et de tolérance de la différence, « eux qui usent de leur statut pour vous intimider ou vous obliger dans leur choix », que non seulement l’Udc défend le choix libre, « qu’à l’Udc nous avons participé aux 3 élections sénatoriales, avec une liste en 2013 qui partait gagnante ; Que dans notre proposition de modification de la Constitution nous défendons le vote pour les mandats de représentation ».
Ainsi elle enfonce le dernier clou en martelant que pour son parti, les 100 sénateurs doivent être élus pour justifier d’une légitimité. « Dites à ces députés qui tentent de vous menacer qu’à l’Udc depuis 1996, jusqu’à 2020, nous sommes constants à l’Assemblée nationale, nous participons à des débats, nous gérons les mairies, nous sommes au conseil régional, nous avons toutes les expériences ; on pourrait penser qu’il ne nous reste plus que d’être à la présidence de la République », souligne-t-elle avant de livrer une anecdote au sujet du Dr Adamou Ndam Njoya qui lorsque les journalistes posaient des questions pour avoir ses impressions de n’avoir pas été élu président de la République, répondait toujours en évoquant toutes les péripéties et les galipettes qui entourent les élections au Cameroun mais finissait aussi en demandant de combien de présidents dans le monde même ceux des pays les plus puissants on s’en souvient aujourd’hui ? Pour autant nuançait-il, a-t-on oublié Socrate ? Platon ? Aristote ? « Il souriait et ajoutait : Vous savez, j’ai présidé une réunion en présence du Pape Jean Paul II au Vatican. Je ne sais pas si on peut aller plus loin. C’est notre devoir de vous raconter cela », concluait-il à ce sujet. Aujourd’hui, pour nous, a-t-elle tenu à réitérer, il nous reste de tenir les rênes du pouvoir. Le pouvoir pour rendre heureuses et vertueuse les populations. « Nous avons y arriver avec vous ici, Elabe, Maka’aum, Newton, avec vous Océan ».
Dans la foulée, elle leur a prescrit, qu’en attendant, qu’ils ne se laissant pas marcher sur les pieds. Qu’ils se lancent à la conquête de leurs droits citoyens. Qu’ils participent à la gestion de leurs communes, de leur Région, du Cameroun.
« Si vous l’emportez ici lors des prochaines élections municipales, personne ne partira de Yaoundé ou de Douala, encore moins de Foumban pour venir être Maire ici. C’est vous qui travaillez ici qui vivez ici qui êtes nés ici qui avez vos familles ici c’est vous qui serez les mieux placés pour apporter des solutions à vos problèmes ».
a-t-elle renchéri en guise de conclusion.
