Par Léopold DASSI NDJIDJOU
«Ne vous laissez jamais impressionner : il est question de un Camerounais, un vote ; d’égalité de droit, tout l’État de droit : tout le monde même la puissance publique, l’État est soumis au respect de la loi », précise la patronne de l’Udc à l’endroit de la foule des militant pour les réconforter dans le fait qu’ils sont des citoyens d’un Etat de droit.
De ce point de vue, c’est établi qu’à Kribi, la presse indique régulièrement que des populations de cette contrée sont victimes des exactions politiques indicibles de la part de certains élus zélés de la localité. « Que vous soyez Batanga, Goumba, Pygmée, Mabea, Bamoun, Ewondo, Mbulu…vous a-t-on déjà interdit de vous inscrire sur une liste électorale n’importe où dans le territoire camerounais en vous disant de rentrer le faire chez vous », lance-t-elle pour planter le décor avant de marteler au sein de la cohue : « C’est impensable ! » Alors c’est bien clair à l’endroit de tous ceux qui sont « situés », poursuit-elle, avant de clarifier qu’il s’agit d’une terminologie au sein de l’Udc qui désigne les personnes qui se permettent de tout arrêter autour d’elles. Qui croient que tout tourne autour d’elles ; tout est pour elles et rien pour les autres ; qui en ont contre la liberté, le progrès des autres, alors que, comme disait le président fondateur de l’Udc, le Dr Adamou Ndam Njoya, « Dieu nous a créés libres » Le message de la présidente nationale de ce parti est clair : elle est venue dans le département de l’Océan pour faire des résultats politiques, et pour ce fait toute la force restera à la loi qui est le socle de l’Etat du Cameroun. Elle a par ailleurs explicité de fond en comble le préambule et le corpus de la Constitution pour convaincre les citoyens de se soumettre à la loi et non à la volonté de ceux qui piétinent les lois de la République.
Kribi en émoi.
Il y a du crachin sur la ville. Cela ne parvient pas à décourager la cohorte des motos-taximen drapés aux couleurs et aux effigies de l’Udc dans leur enthousiasme militant d’accueillir à son entrée Patricia Tomaïno Ndam Njoya. Avec les arbres de la paix à la main, scandant des chants patriotiques à la gloire du parti, la délégation sillonne les artères de la ville en agglomérant une foule de curieux visiblement fascinés par cette parade inédite. Après, le cap est mis au bord de la mer où des tantes sont dressées pour la manifestation. Les groupes de danses de plusieurs aires culturelles du pays rivalisent d’adresse. C’est toujours sous la pluie que le président national de l’Udc fait son apparition au débarcadère, accueilli par une foule de militants en liesse. Une haie d’honneur se forme aussitôt. On y dénombre aussi bien des chefs traditionnels, religieux et militants des grands jours. Au bord d’une mer agitée dont le préfet y a au demeurant interdit les baignades, le chant de l’hymne national retentit, accompagné du refrain en anglais. Après les prières d’usage, la patronne de l’Udc prendra la parole, martelant qu’elle n’est pas venue à Kribi en touriste mais pour s’y implanter durablement.