Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Joins au téléphone ce jeudi 26 octobre 2023, le désormais président aux commandes du Front pour le changement du Cameroun (Fcc) est serein en égrenant les motivations de l’activation de ce nouveau front de bataille « pour l’avènement d’un véritable changement au Cameroun ». Il était question avant tout, assure-t-il, de créer un cadre où puissent se retrouver tous les militants du Sdf qui sont animés par les idéaux à l’origine de ce parti. Travailler pour mutualiser stratégiquement les forces du changement au Cameroun, est l’autre raisonessentielle qui a poussé les 139 militants du Rap le 8 juillet 2023 à Douala, à « décider du changement du sigle et de la dénomination du parti, pour l’adapter à la nouvelle aspiration du peuple camerounais qui appelle de tous ses vœux à une convergence des forces pour optimiser la lutte pour l’avènement d’un véritable changement au Cameroun ».
Ils ont de ce fait acté que le Rap devient le Front pour le changement du Cameroun (Fcc). Un front de lutte qui se déclare prêt, ouvert, disponible et disposé à la mutualisation stratégique des forces du changement au Cameroun. Bien plus, dans cette batterie de résolutions, il est « instamment demandé au camarade Jean Michel Nintcheu, président fondateur du Rap de reprendre ses fonctions de président national ». Dans la foulée, le Conseil national se réjouit qu’il ait accepté de présider à nouveau aux destinées du parti. Les 139 militants ne manquent pas d’éloges pour leur leader retourné au bercail et saluent cela à juste titre. Ils reconnaissent que plusieurs d’entre eux à l’instar de l’honorable Jean Michel Nintcheu, ont contribué avec maestria à rehausser l’image de marque des formations politiques qu’ils ont servies et ne doute pas un seul instant que ce même dynamisme qui les habite encore sera d’un grand bénéfice pour le Rap en particulier et pour le peuple camerounais en général. Le patron de ce nouveau parti précise que d’office les membres du G27 exclus du Sdf y basculent.
De ce fait, le Fcc est le dernier arrivé sur la scène politique national mais avec à tout au moins dans sa gibecière un député, des conseillers municipaux ou un maire, en l’occurrence celui de Mombo. La légalisation de ce parti qui est déjà actée selon la loi de 1990 sur la création des partis politiques au Cameroun, ne vient pas arranger les affaires du Sdf qui vote son deuxième Chairman ce 28 octobre à Yaoundé.
Le gouverneur de la région du Littoral, en date du 13 juillet 2023, avait écrit au Minat pour le tenir informé de cette donne. « J’ai l’honneur de vous faire tenir ci-joint pour compétence, la correspondance…du 10 juillet 2023, que l’honorable Nintcheu Jean Michel, président national du Rassemblement pour la patrie (Rap) m’a adressée, relativement à l’objet susvisé, qui est la transmission des résolutions du Conseil national du Rap du 8 juillet 2023. Trois mois après le dépôt, le silence du Minat vaut en principe acte.
