Par Sandra Embollo
Le scientifique congolais de 48 ans, Alain Niama, a reçu un premier prix en 2001 à Paris. Il a à son actif sept inventions. Basé aux États-Unis depuis une vingtaine d’année, l’inventeur était de passage à Brazzaville où il a pris part au dernier Sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux qui s’est clôturé ce week-end, au Congo.
De grande taille, plus d’un mètre 80, Alain Brice Niama aime arborer costume, gilet et cravate.
Né en septembre 1975 à Brazzaville, de parents venus de la Cuvette, au nord du Congo, rien ne le prédisposait à mener de grandes inventions.
« Convertir le CO2 en une encre indélébile ou crayon anti-scanner »
Détenteur d’un baccalauréat littéraire et d’une maîtrise en droit privé, il scrute son environnement et se lance dans la recherche pour, dit-il, aider l’humain à progresser. Lors du Sommet, il a présenté son invention destinée à la lutte contre les changements climatiques. Il explique : « Il s’agit de convertir le CO2, le dioxyde de carbone ou gaz carbonique, en une encre indélébile ou crayon anti-scanner qui, lorsque vous signez sur un document – chèque bancaire ou diplôme – aucune machine au monde ne peut plus imiter. Parce que, quand vous photocopiez, l’encre disparaît de l’original du document. »
Il s’agit d’une encre indélébile qui permet aussi, dit-il, de lutter contre la fraude.
Médaillé du Salon international des inventions de Genève en 2023, Alain Brice Niama bénéfice de plusieurs autres prix nationaux et internationaux. Ses découvertes, il les doit à son ingéniosité et à sa curiosité. Un plaisir qu’il partage avec passion. Il raconte : « Je suis juriste de formation. Je n’ai jamais étudié la science à l’école. Je suis l’inventeur du pétrole à base du café. Je suis également l’inventeur du drone à quatre hélices que j’ai présenté pendant la fête de l’indépendance en 2014. »
L’inventeur est reparti plein d’espoir voyant l’intérêt grandissant pour l’ensemble de son travail.
