Par Julie Peh avec Afp
A l’aube, le QG était totalement carbonisé alors que les services d’urgence effectuaient des opérations de refroidissement pour éviter qu’un autre incendie ne se déclare. Le ministère égyptien de la Santé a déployé 50 ambulances sur les lieux. Des services d’urgences militaires incluant deux avions ont également été mobilisés, selon les médias d’Etat. Sur “26 blessés” évacués vers un hôpital local, selon le ministère de la Santé, 24 souffraient “d’asphyxie” et deux de brûlures. Douze autres ont été soignés sur place.
Le ministre de l’Intérieur, Mahmoud Tawfik, a ordonné une enquête sur les causes de l’incendie, ainsi qu’un “examen des normes de sécurité” du bâtiment. Les incendies provoqués souvent par des courts-circuits ne sont pas rares en Egypte, pays arabe le plus peuplé avec 105 millions d’habitants, doté d’infrastructures vétustes et mal entretenues. L’incendie de lundi a eu lieu dans l’un des dizaines de nouveaux bâtiments de la police construits ou rénovés à travers le pays au cours de la dernière décennie.
En août 2022, un incendie accidentel avait tué 41 fidèles dans une église située dans une ruelle d’un quartier populaire du Caire, déclenchant une vive polémique sur les infrastructures et le temps de réaction des pompiers. En mars 2021, au moins 20 personnes avaient péri dans l’incendie d’une usine textile dans la banlieue est du Caire. En 2020, deux incendies dans des hôpitaux avaient fait quatorze morts.