Par Sandra Embollo
En six heures seulement, le « Hughes Fire » a brûlé 3 500 hectares. Plus de la moitié de la surface détruite par le « Eaton Fire », l’un des deux incendies majeurs à avoir frappé Los Angeles ce mois-ci. Les vents, la végétation sèche et la très faible humidité ont aidé les flammes à progresser rapidement.
Mais pour l’instant, elles n’ont ravagé que des espaces naturels et si les images d’hélicoptères, diffusées en boucle sur les chaînes locales, peuvent effrayer avec ces collines de feu qui éclairent la nuit californienne, les pompiers paraissent confiants. Contrairement aux incendies d’il y a deux semaines, ils sont 4 000 déjà déployés sur place et les conditions sont moins violentes. Les vents devraient se calmer pendant la nuit. Signe de leur optimisme, l’autoroute 5, axe qui traverse toute la Californie, a rouvert en fin de soirée après plusieurs heures de fermeture. Des ordres d’évacuation ont été émis à l’attention de plus de 31 000 personnes vivant dans les zones autour du lac, situé à une cinquantaine de kilomètres au nord de Los Angeles et à proximité de la ville de Santa Clarita.
« Nous sommes en train de prendre le dessus »
Le chef des pompiers du comté de Los Angeles, Anthony Marrone, a néanmoins tenu à rassurer mercredi soir. « La situation reste changeante et l’incendie demeure difficile à contenir, mais nous sommes en train de prendre le dessus », a-t-il assuré. À cause des récents incendies à Los Angeles, de nombreux pompiers, hélicoptères et bombardiers d’eau venus de tout l’ouest des États-Unis, sont encore sur place, ce qui facilite la lutte contre les flammes.
« La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui est bien différente de celle qui prévalait » il y a une quinzaine de jours, lorsque les premiers feux ont touché la mégalopole, a insisté Anthony Marrone. « C’est un bon exemple de ce que nous pouvons faire lorsque nous avons suffisamment de personnel et assez d’avions ».
Cela n’empêche pas les autorités d’implorer les habitants de tirer les leçons des récents feux meurtriers. Car aux États-Unis, les ordres d’évacuation ne sont pas toujours respectés.