Par Mon’Esse
Seize personnes, suspectées d’être mêlées à une série d’assassinats, en lien avec la bataille sécessionniste dans les régions anglophones camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ont été interpellées vendredi dans la localité de Meyo-centre (Sud), a-t-on appris de source introduite.
Les concernés, pris lors d’une opération de bouclage, se trouvaient encore en exploitation le lendemain, jour où le sous-préfet de l’arrondissement d’Ambam, non loin des frontières avec le Gabon et la Guinée Equatoriale, a tenu une réunion de crise avec les différents corps de sécurité de son unité.
Jadis petit bourg sans grand intérêt, Meyo-centre accueille de plus en plus de monde depuis qu’a été construite, à proximité, la centrale hydroélectrique de Memve’éle.
Devenu un pôle économique, l’endroit accueille désormais des personnes venant de toutes les régions du Cameroun, et avec elles une cohorte de faits divers.
Le 13 avril, le corps mutilé d’un jeune, originaire de ladite localité et dont la mort remontait à trois jours, au moins, a été découvert dans un buisson.
Les auteurs de ce crime sont soupçonnés d’être originaires de la zone anglophone du Cameroun, en proie à une crise sécessionniste depuis octobre 2016.
Il s’agit du 3ème assassinat à la machette de l’année, enregistré à Meyo-centre après ceux des 16 et 20 février, où deux corps sans vie ont été retrouvés au centre commercial de la localité, située sur l’axe Ambam-Ebolowa.
Il s’agissait respectivement des nommés Batcha Gedeon Atanga, 49 ans, originaire de l’arrondissement de Santa (Nord-Ouest) et Théodore Ondoa Bee, 63 ans, natif du village Mefoup situé à environ 6km de Meyo-centre.
Ces assassinats ont été suivis d’un mouvement d’humeur des populations, pendant lequel des actes d’incivisme ont été enregistrés et des barricades érigées sur la voie publique.