Par Paul Tjeg
Au début du mois d’octobre, le pape François a rendu publique une lettre dans laquelle il envisageait d’accorder la bénédiction de l’église aux couples homosexuels. «Le mariage catholique se réalise “entre un homme et une femme”, mais l’application de la doctrine n’empêche pas de faire preuve de bonté, compréhension et tendresse et donc, selon lui, d’étudier des formes de bénédiction qui répondraient à l’aspiration de fidèles homosexuels», pouvait-on lire dans ce manifeste.
Cette sortie qui pouvait laisser croire que l’Église catholique songe à se défaire de son conservatisme séculaire, est loin de refléter la vision du Vatican, notamment celles des prélats africains qui participent au 16e synode des évêques depuis le début de la semaine. Au Vatican, l’Afrique est farouchement opposée à toutes les considérations prétendument progressistes à l’endroit des homosexuels.
«L’Afrique a insisté sur la théologie de la personne humaine et de la sexualité. Pour nous, en Afrique, le mariage c’est entre deux personnes : un homme et une femme. On a insisté là-dessus pour qu’on ne change pas la théologie de la personne humaine. C’était pour nous quelque chose de très important et je pense que le synode a très bien compris que l’Afrique est différente du reste du monde. En plus, le synode a appris quelque chose de nous »
a confié Mgr Andrew Nkea, l’archevêque de Bamenda, par ailleurs président de la Conférence épiscopale du Cameroun, à nos confrères de Vatican News.