Par Adam Newman
« Délinquant », « fou »… Longtemps dans la retenue, Joe Biden aiguise à présent ses attaques contre Donald Trump à mesure que l’échéance présidentielle approche.
« Pour la première fois dans l’histoire américaine, un ancien président qui est un délinquant condamné par la justice se présente à la présidence », a déclaré lors d’une soirée de levée de fonds dans le Connecticut, lundi 3 juin, le président des Etats-Unis à propos de la condamnation à New York, dans un procès pénal, de son rival républicain pour la Maison Blanche.
« Aussi perturbant que cela puisse être, son offensive tous azimuts sur le système judiciaire américain est encore plus néfaste », a ajouté M. Biden, affirmant que la campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre était « entrée en terrain inconnu la semaine dernière ».
Pour le président démocrate, M. Trump représenterait une menace encore plus grande pour la démocratie américaine s’il accédait de nouveau à la Maison Blanche en novembre. « Quelque chose s’est brisé dans ce gars-là pour de vrai » après sa défaite à la dernière présidentielle, a lancé M. Biden. « Ça le rend littéralement fou », a-t-il ajouté.
« Quel genre d’homme dit ça »
M. Biden a également fustigé les déclarations de M. Trump, qui avait affirmé dimanche qu’une condamnation à de la prison ferme pourrait être « un point de rupture » pour ses partisans. Ces propos ont une résonance particulière dans un pays encore marqué par l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, lorsque des sympathisants du républicain avaient tenté d’empêcher la certification des résultats de la présidentielle.
« Il dit que s’il perd il va y avoir un bain de sang en Amérique. Quel genre d’homme dit ça ? », a déclaré le démocrate, lundi.
Jusqu’ici, M. Biden n’avait fait qu’un seul commentaire quant au verdict de culpabilité de Donald Trump ; à la Maison Blanche, vendredi, il avait déclaré : « Nul n’est au-dessus des lois. » L’équipe de campagne du démocrate joue depuis le début un numéro d’équilibriste autour des déboires judiciaires de Donald Trump, ne s’aventurant pas à l’attaquer frontalement sur ce sujet.