Par Sandra Embollo
Des dizaines des militants de l’opposition ont été interpellés samedi 20 mai par la police autour de Super Lemba et Kianza dans la commune de Ngaba/Kinshasa. La police, qui a dispersé leur marche, les accuse de non-respect de l’itinéraire leur recommandé par le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. Ce dernier avait également autorisé la mache de certains partis de la majorité au pouvoir.
Des militants de l’opposition, qui se réassemblaient à Super Lemba, ont été dispersés par la police à coups de gaz lacrymogènes ; les empêchant ainsi de marcher.
Cette marche a été initiée par quatre partis de l’opposition pour protester contre la vie chère, l’insécurité généralisée en Rdc et l’opacité dans les préparatifs des élections prévues en fin d’année :
- ECIDE de Martin Fayulu
- LGD de Matata Ponyo
- Envol de Delly Sesanga
- Ensemble pour la République de Moise Katumbi.
Les quatre opposants et leurs militants ont été bloqués par les forces de l’ordre, qui utilisaient des gaz lacrymogènes. Plusieurs militants ont été interpellés, l’opposition signale des blessés graves. Moïse Katumbi se dit très triste. Cependant, la manifestation devrait officiellement se dérouler sur un itinéraire compris entre « le Rond-point Sakombi (Ngaliema), l’avenue Kasa-Vubu, la Place Victoire pour chuter à la place Ymca ».
Gentiny Ngobila avait également autorisé la tenue des manifestations d’autres formations politiques de la majorité au pouvoir, notamment celle de l’Alliance des congolais progressistes (Acp) et la Ligue des jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale (Udps).
Empêchés d’avancer par la police, ces leaders étaient immobilisés dans leurs véhicules.
“C’est très triste” de voir que sous le règne de M. Tshisekedi, un ancien opposant, on ne puisse pas respecter le droit de la population congolaise à manifester “contre la vie chère”, a regretté M. Katumbi.
“C’est une marche pacifique, pour protester contre un processus électoral chaotique qui prépare le président Tshisekedi à prendre le pouvoir de force, contre la vie chère, contre l’oppression”.
a détaillé l’ex-Premier ministre Matata.
“La marche est autorisée” mais de “l’autre côté” de la ville, dans le nord-ouest, a expliqué Faustin Numbi, le commandant qui conduisait l’opération policière, interrogé par des journalistes.
“On a échangé avec (les manifestants) en leur disant de libérer la route et de rejoindre le point de départ qui est situé à Mbeseke. Ils n’ont pas voulu obtempérer” .
a-t-il précisé.
Sur cet itinéraire, un autre groupe de manifestants a été encadré par la police avant d’être dispersé lorsqu’il a voulu se diriger vers le siège du parlement, a constaté un correspondant de l’Afp. La prochaine présidentielle à un seul tour est prévue le 20 décembre prochain. Au pouvoir depuis janvier 2019, M. Tshisekedi est candidat à sa réélection.