Par Julie Peh
L’annonce survient deux semaines après la mort du patron de Wagner, Evgueni Prigojine. Le ministre de la défense britannique, Grant Shapps, a confirmé mercredi 6 septembre, sur la chaîne de télévision Sky News, que le Royaume-Uni allait inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner sur sa liste des organisations terroristes.
« Compte tenu des activités auxquelles ils participent, il est important qu’en ce qui concerne le Royaume-Uni, il soit illégal d’en faire partie » a déclaré M. Shapps, saluant la décision de la ministre de l’intérieur, Suella Braverman. Wagner est une organisation violente et destructrice qui a agi comme instrument militaire à l’étranger pour la Russie de Vladimir Poutine », avait déclaré Mme Braverman citée par le Daily mail. « Pendant que le régime de Poutine décide que faire du monstre qu’il a créé, les activités déstabilisatrices persistantes de Wagner ne font que continuer à servir les buts politiques du Kremlin »,
A t-elle ajouté
Des médias britanniques avaient annoncé mardi soir le placement de Wagner sur la liste des organisations terroristes.
Une « proscription » appliquée aux organisations djihadistes
La ministre de l’intérieur britannique a le pouvoir de « proscrire » une organisation qu’elle estime impliquée dans des actes de terrorisme. Cette « proscription », qui s’applique déjà notamment aux organisations djihadistes Etat islamique et Al-Qaida, transforme en infraction pénale le fait de soutenir l’organisation en question. Les nouvelles mesures contre Wagner seront présentées mercredi au Parlement. Une fois adoptées, être membre de Wagner ou soutenir ce groupe sera illégal. Les biens de Wagner pourront être considérés comme des biens terroristes et être saisis.
« Wagner a été impliqué dans des pillages, des tortures et des meurtres barbares », a poursuivi Mme Braverman. « C’est pourquoi nous proscrivons cette organisation terroriste et nous continuons à aider l’Ukraine autant que possible dans sa lutte contre la Russie »,
A ajouté la ministre, selon laquelle Wagner est aussi « une menace pour la sécurité mondiale ».
Rappelons qu’en juillet, Londres avait déjà annoncé des sanctions contre 13 individus et organisations liés à Wagner en Afrique, les accusant de crimes de guerre.