Par Julie Peh,Avec Afp
Avec cette visite, Washington tente ainsi d’apaiser la colère de l’un de ses alliés stratégiques, à la fois membre de l’Otan et impliqué dans les conflits au Moyen-Orient. Le président Recep Tayyip Erdogan, lequel a choisi de se rendre lundi dans une région reculée du nord-est du pays, une décision qui ressemble à un camouflet à l’égard de M. Blinken. Dimanche, la police turque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des centaines de manifestants qui s’étaient rassemblés devant une base aérienne abritant des forces américaines dans le sud-est de la Turquie.
Avant Ankara, Anthony Blinken a effectué une tournée éclair dans la région, au cours de laquelle il s’est rendu à Tel Aviv en Cisjordanie et à Bagdad dans la soirée du dimanche. Cette étape a été tenue secrète jusqu’à la fin de la rencontre avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani. Avant Bagdad, un crochet par Larnaca, à Chypre, a permis au diplomate américain de s’entretenir avec le président Nikos Christodoulides dans son avion sur le tarmac de l’aéroport.
Lors de sa tournée au moyen orient, le diplomate américain a dû faire face à un concert d’appels en faveur d’un cessez-le-feu. Israël affirme qu’il pourrait accepter une pause humanitaire mais uniquement à condition que le Hamas libère tous ses otages.