Par Armand Soussia, À Garoua
Selon plusieurs sources locales et des messages circulant sur les réseaux sociaux, Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la Présidence de la République, aurait ordonné qu’Issa Tchiroma soit enlevé à Garoua avant 5 heures du matin par une unité d’élite de l’armée, puis transféré immédiatement à Yaoundé.
Aucune confirmation officielle n’a pour l’instant été apportée par les autorités, mais cette rumeur a suffi à raviver les inquiétudes dans un contexte déjà explosif.
Des partisans d’Issa Tchiroma affirment qu’une première tentative d’arrestation aurait échoué, et qu’une dizaine d’agents spéciaux seraient désormais détenus par les gardes traditionnels qui assurent la protection du leader politique. Ces informations n’ont pas encore pu être vérifiées de manière indépendante.
Dans plusieurs villes du pays, les manifestations se poursuivent pour dénoncer ce que les partisans d’Issa Tchiroma appellent « le vol de la victoire du peuple ».
Les organisations de la société civile appellent à la retenue, à la transparence et à la protection des manifestants pacifiques, alors que les forces de sécurité multiplient les opérations de contrôle.
Depuis la proclamation controversée des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, le Cameroun est secoué par une série de manifestations et d’actes de répression.
Le candidat Issa Tchiroma revendique toujours sa victoire face au président sortant Paul Biya, tandis que les observateurs internationaux évoquent un climat de tension extrême, marqué par des arrestations arbitraires et plusieurs morts à travers le pays.
Les appels au dialogue et à la justice se multiplient, mais la méfiance entre le pouvoir et la population reste totale.
