Par Léopold DASSI NDJIDJOU
“Nous refusons le silence face à un système qui opprime, divise et trahit la confiance du peuple”,
ouvre le message de protestation du parti qui a fait le choix de se placer du côté du peuple non seulement pour dénoncer toutes les entraves à son épanouissement mais aussi pour proposer des solutions pour sortir de l’impasse vers laquelle la crise postélectorale semble conduire le pays.
In extenso sur la banderole, l’Udc réclame
“la justice électorale (des actes courageux et forts en lieu et place des promesses)”.
Le parti dirigé par L’Honorable Tomaïno Ndam Njoya exhorte par ailleurs le pouvoir d’arrêter avec “le mépris pour la vérité et la paix”. L’Udc finit son interpellation en sans ambages :
“nous sommes l’Udc: la voix de celles et de ceux qui croient que notre pays a du mérite”.
Le parti dont le symbole marquant est la houe est engagé là dans une logique dynamique d’œuvrer pour que la voix de chaque citoyen soit prise en compte lors de chaque scrutin: la vérité des urnes. On se souvient que ce parti, chantre de la démocratie, de concert avec six autres partis politiques ont travaillé depuis 2021 sur la modification consensuelle et participative du Code électoral. Les résultats des travaux n’ont pas toujours été pris en compte par le pouvoir. Ce n’est donc pas une surprise si la candidate du parti a rejeté les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier.
Toujours dans cette dynamique, face aux vives contestations avant et après la proclamation des résultats de cette élection , le président national de l’Udc a proposé deux solutions pour sortir de la crise postélectorale. La première est l’appel adressé au pouvoir d’organiser une assise républicaine. Un dialogue national inclusif, franc et sincère, pour redonner la parole au peuple et rebâtir, ensemble, un pacte républicain fondé sur la vérité et la confiance.
La deuxième solution est la réforme électorale consensuelle qui doit être portée par toutes les forces politiques et sociales, afin que les élections ne soient plus jamais sources de divisions, mais des moments de cohésion nationale. Au cours de cette session de novembre consacrée à la loi de Finance, le pouvoir va-t-il déposer sur la table des députés un projet de modification du Code électoral adopté depuis 2012 avec beaucoup de contestations ?
