Par Benjamin Akono
Après une journée de frayeur mardi, 13 décembre 2022 dans la ville de Douala, les autorités sont sorties de leur gong. Le Gouverneur de la région du littoral a annoncé, lors d’une conférence de presse dans ses services, une série de mesures pour faire face à la panique que les populations associent au phénomène de microbes. Mais que les autorités disent être de la “manipulation” pour créer la psychose. Mais quoi qu’il en soit, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a pris trois mesures:
interdiction des motos taxis entre 20h et 6h du matin; fermeture des bars dans certains quartiers entre 19h30 et 6h; interdiction du port des machettes, coûteaux et autres objets tranchants.
Si le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun(Mrc) condamne les “actes d’horreur” qui plongent les populations dans la psychose, il s’insurge contre le ” déni face à cette nouvelle forme de criminalité” et reproche aux autorités une “réaction après coup ” qui traduit un ” laxisme condamnable“. Maurice Kamto se demande comment les habitants de Douala vont se déplacer entre 20h et 6h sans motos taxis, un mode de transport devenu ” incontournable” ajoute t-il. Il se demande également que deviendront les salariés des débits de boissons devenus les rares gisements d’emplois dans un pays où le Gouvernement” ne sait pas amener l’économie à créer massivement les employés”.
En revanche, le président national du Mrc pense qu’il faut, à court terme, organiser les descentes et des patrouilles mixtes (gendarmes et policiers) dans les quartiers concernés par l’insécurité, renforcer les renseignements. Sur le moyen terme, le Mrc demande de créer un programme spécial d’éducation et de formation professionnelle des jeunes désœuvrés, un programme de lutte contre les stupéfiants, leur production, leur trafic et leur consommation.
Sdf et Cpp
Le Social democratic front (Sdf) est également monté au créneau. Jean Robert Wafo trouve que certaines mesures du gouverneur crééent “un problème dans le problème”. Il propose de contrôler et d’identifier systématiquement toutes les motos en circulation et appliquer rigoureusement la réglementation en vigueur en cas d’infraction, multiplier les contrôles inopinés dans les carrefours ou lieux de stationnement des motos taxis, augmenter le budget des unités de police et de gendarmerie, énumère l’ancien ministre du shadow cabinet en charge de l’information et des médias du parti de la balance.
Quant à Edith Kah Walla, présidente nationale du Cameroon people’s Party (Cpp), elle propose de réunir toutes les parties prenantes autour d’une table pour élaborer une stratégie à l’échelle de la ville, améliorer le maintien de l’ordre par la formation, le renforcement des ressources et l’augmentation de la présence policière dans toute la ville, fournir des services sociaux décentralisés, construire une force de police dotée de ressources et formée pour être véritablement au service du citoyen.
