Par Arlette Akoumou Nga
Comme en 2016, les premiers sondages du concours de l’année prochaine montrent que l’électorat républicain est à nouveau fortement divisé au sujet de l’ancien président Donald Trump en matière d’éducation. Dans les enquêtes étatiques et nationales mesurant le soutien à la prochaine nomination républicaine, Trump est toujours bien meilleur parmi les électeurs du GOP sans formation universitaire que parmi ceux qui ont un diplôme universitaire de quatre ans ou supérieur.
Les analystes ont souvent décrit une telle fracture éducative parmi les électeurs primaires comme la piste du vin (centrée sur les électeurs diplômés de l’université) et la piste de la bière (tournant autour de ceux sans diplôme). Au fil des ans, cela a été une caractéristique beaucoup plus cohérente dans les primaires présidentielles démocrates que républicaines. Mais le fossé entre la piste du vin et la piste de la bière est apparu comme la caractéristique déterminante de la course du GOP 2016, lorsque l’extraordinaire succès de Trump à attirer des républicains sans diplôme universitaire lui a permis de surmonter la résistance soutenue des électeurs avec un seul. Bien que les sondages du début de 2024 aient varié selon qu’ils placent Trump ou le gouverneur de Floride Ron DeSantis en tête du classement général (le dernier tour penchant principalement vers Trump), ce même schéma dominant de polarisation de l’éducation apparaît dans pratiquement toutes ces enquêtes, un l’examen des données de sondages publics et privés révèle. “Trump semble avoir une capacité spéciale à lancer ce genre d’appel populiste [aux électeurs non universitaires] et a également une capacité spéciale à inciter les conservateurs formés à l’université à commencer à réfléchir à des alternatives”, a déclaré le sondeur du GOP Chris Wilson dans un e-mail. “Je pense que nous continuerons à voir une grande fracture de l’éducation dans son soutien en 2024.”
La nette division éducative des attitudes envers Trump encadre le défi stratégique pour ses rivaux potentiels dans la course de 2024. Sur le papier, aucun des principaux candidats autres que DeSantis lui-même ne semble particulièrement bien placé pour menacer l’emprise de Trump sur les républicains non universitaires qui ont longtemps été le public le plus réceptif à ses messages violents et belliqueux. En revanche, la plupart des candidats actuels et potentiels, y compris les anciens gouverneurs Nikki Haley et Chris Christie ; les gouverneurs actuels Chris Sununu du New Hampshire et Glenn Youngkin de Virginie ; l’ancien vice-président Mike Pence ; et le sénateur Tim Scott – semblent mieux adaptés pour attirer les républicains en col blanc qui ont toujours été les plus sceptiques à l’égard de Trump.
Cela pourrait créer une situation dans laquelle il y a trop peu de concurrence avec Trump pour les électeurs sur la “piste de la bière” et trop d’options pour diviser les électeurs qui lui résistent sur la “piste du vin”. C’est la dynamique qui a permis à Trump de remporter la nomination en 2016, même si près des deux tiers des républicains diplômés de l’université se sont opposés à lui lors des primaires, selon les sondages à la sortie des urnes, et il n’a atteint 50 % du total des voix dans aucun État. jusqu’à ce que la course soit essentiellement décidée.
