Par Mon’Esse
Un congrès, dit de «refondation» du Social Democratic Front (Sdf, opposition), a été annoncé dimanche par voie de communiqué signé du député Jean Michel Nintcheu.
Faisant état d’une réunion, tenue la veille dans la métropole économique camerounaise, Douala, et
«qui a vu la participation massive des militants engagés et fidèles au idéaux du changement»,
il dénonce la dérive totalitaire et monarchique du chairman, Ni John Fru Ndi, ainsi que les activités qualifiées d’illégitimes des commissions fantoches de renouvellement nommées par le même leader pour imposer son protégé à la tête du parti, le vice-président du Sdf Joshua Osih.
Face à la «branche collaborationniste», M. Nintcheu annonce une restructuration et un congrès devant, entre autres, connaître le changement de sigle du Sdf,
«qui se trouve aujourd’hui entaché par les actes de compromission et de trahison du leadership actuel».
Il a également mis en place de 6 commissions et 4 points focaux dans les zones Afrique-Asie, Europe-Schengen, Etats-Unis-Amérique latine, ainsi qu’au Royaume-Uni.
Cette posture semble constituer une nouvelle étape, dans la bataille pour le contrôle d’une formation, jadis connue pour être la plus radicale de l’opposition au régime de Yaoundé.
Exclu pour faute lourde, en même temps que d’autres camarades du G27+, le 25 février dernier par le National Executive Commetee (NEC), Jean Michel Nintcheu avait jugé cette décision «illégitime» et «antistatutaire». Son bras de fer avec la hiérarchie du Sdf promet des étincelles.