Par Serge Aimé BIKOI
Le gouvernement de la République du Cameroun affirme que “s’en à des représentants de l’État, en l’occurrence un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions et un ambassadeur du Cameroun, c’est ni plus, ni moins porter atteinte au Cameroun tout entier”. “Le gouvernement entend faire savoir, indique le porte-parole, que tout Camerounais, où qu’il soit et aussi longtemps qu’il se prévaut de cette nationalité, voire de ce privilège, est tenu de respecter les institutions de la République, ainsi que celles et ceux qui les incarnent”.
René Emmanuel Sadi rappelle, une fois de plus, que le Cameroun est une démocratie et un État de droit où nul n’a le droit de se faire justice, autrement que par les voies qu’autorisent les lois de la République et que les changements institutionnels ont lieu non par la violence, mais par les urnes. Aussi le ministre de la Communication (Mincom) appelle-t-il les Camerounais et, singulièrement, ceux de la diaspora à faire preuve de responsabilité et à accorder toute leur confiance aux institutions de la République en vue de l’aboutissement heureux des projets de développement en cours au pays.
Le gouvernement invite, dans la même veine, les uns et les autres sans exclusive, à l’intérieur comme à l’extérieur, à une prise de conscience de notre responsabilité collective dans la préservation de l’image de marque du Cameroun, tout comme dans le maintien de la paix et de la stabilité du pays. Eu égard à cet incident “grave” survenu dans le territoire d’un pays ami, le gouvernement “en appelle au respect réciproque, par les autorités des pays amis, des engagements et des responsabilités qui incombent à tous les Etats en vertu des conventions internationales auxquelles nous sommes tous parties”. R. E. Sadi fait savoir, in fine, que des mesures appropriées seront prises. Question de retrouver les auteurs de ces actes séditieux et les traduire devant les autorités compétentes.
Rappelons que dans la journée du lundi, 3 mars 2025, au moment où il s’apprêtait à quitter son lieu de résidence pour le Cameroun, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, qui l’accompagnait pour la circonstance, ont été agressés par des membres de la Brigade anti-sardinards(Bas). Même le 28 février 2025, alors qu’il présidait la cérémonie de clôture du mois de la jeunesse dans le cadre d’une réunion regroupant nombre de jeunes camerounais de la diaspora, les mêmes activistes ont pris d’assaut la salle de l’hôtel Claridge à l’effet de perturber cette cérémonie usant d’une violence et d’une brutalité inouïes.