Avec Georges Alain Boyomo
En effet, mes rapports avec cet aîné sont empreints de cordialité depuis notre premier contact il y’a plus de 10 ans à Ngaoundéré. J’aime notamment à le chambrer pour sa voix de stentor et sa signature si spéciale à l’époque où il vibrionnait sur les ondes.
Mais ce samedi, c’est un Oumarou Mouliom à la voix paresseuse qui m’annonce, à peine la conversation entamée, le décès de son beau-frère, Alain Njipou, mon camarade de promotion à l’Esstic, journaliste au quotidien Le Messager.
Je suis dévasté devant cet implacable verdict du destin. Nous savions Alain malade, grand malade. Mais nous le savions également résistant, résilient, héroïque, stoïque face à la maladie.
Dans le forum Watsapp de la promo, Alain Njipou, connu comme un esthète de la langue française, était même pétillant de vie. Son dernier message posté à 6h36 hier, dans lequel il remontait le moral à un camarade qui a perdu son père, y est encore inscrit. Comme une épitaphe.
Et voilà qui me rappelle le titre d’un article de presse que j’avais écrit à l’occasion d’un devoir de classe qui consistait à faire le portrait d’un (e) camarade : « Alain Njipou Pesakué : le gladiateur de la plume ». Oui, tu as été un gladiateur à l’épreuve des tourments et impondérables de la vie.
Va en paix, cher frère et confrère !