Par Serge Aimé BIKOI
Au cours de l’audience d’une quarantaine de minutes, le commissaire du gouvernement a informé l’auditoire que les 12 et 13 novembre 2024, le parquet de céans a été notifié de l’appel formulé par certaines parties, en l’occurrence Léopold Maxime Eko Eko, le collectif Jean Pierre Amougou Belinga et Bruno Bidjang, le conseil de Justin Danwe, Engwele Ngwele et l’État du Cameroun. Selon le commissaire du gouvernement, il est impossible, pour le tribunal militaire de Yaoundé, de poser des actes allant dans le sens d’examiner ou d’instruire cette affaire. “Qu’il plaise au tribunal de constater que certaines parties ont interjeté appel des décisions du 11 novembre et que conformément aux articles 437 et 453 du code de procédure pénale, il est impératif de surseoir à l’examen de cette affaire”, conclut le commissaire du gouvernement.
Initialement prévue pour l’ouverture des débats, l’affaire s’est, une fois de plus, heurtée à des questions de procédures, qui prolongent le processus judiciaire et retardent l’entame des débats au fond. Depuis mars 2024, 17 suspects ont été arrêtés et comparaissent devant un collège de juges présidé par le colonel Misse Njone suite à une enquête mixte menée par la police et la gendarmerie sur instruction du chef de l’État, Paul Biya. Dix mois après la première audience, le procès stagne sur des procédures judiciaires.