Par Joseph OLINGA N.
Pour qui va prendre cause l’administration dans l’affaire qui oppose le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji et le chef supérieur des Bangangte, Sa Majesté Nji Monluh Seidou Pokam? Premier cité, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, absent de la célébration de la fête de l’unité nationale, le 20 mai dernier confirme sa présence, le 31 mai prochain, à l’installation du nouveau chef de village de la localité de Tchoudim, une chefferie créée par la volonté du président du Sénat.
Chef supérieur des Bangangte, Sa Majesté Nji Monluh Seidou Pokam n’entend pas céder au président du Sénat. Le chef supérieur de premier degré prend d’ailleurs l’administration a témoin sur les risques d’atteinte à l’ordre public, en cas de tenue de cette cérémonie portée par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji. Le chef supérieur des Bangangte a écrit au préfet du département du Nde à cet effet.
Sa Majesté Nji Monluh Seidou Pokam rappelle au préfet du Nde les réserves et les recommandations du ministre de l’administration territoriale pour la résolution de cette affaire qui fait des émules dans le département du Nde. Paul Atanga Nji a effectivement instruit une descente sur les lieux avec les parties prenantes ainsi qu’un examen approfondi de la situation. Des dispositions qui semblent ignorer par le président du Sénat.
La détermination du président du Sénat, Marcel Niat Njifenji d’ériger le village Tchoudim en chefferie est motivée par le fait que le président du Sénat s’y est approprié près de 1500 hectares de terrain. Une situation qui suscite des tensions avec les propriétaires de ces espaces qui voient leurs démarches bloquées auprès des tribunaux et de l’administration.
La situation est telle que le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji qui se considère comme l’élite au dessus de toutes dans le département du Nde ignore la voix du chef supérieur des Bangangte et de ses pairs des chefferies du département du Nde.
Pour sa part, le chef supérieur des Bangangte, Sa Majesté Nji Monluh Seidou Pokam jure de ne pas laisser passer ce qu’il considère comme une forfaiture. Dans la ville de Bangangte, nombreux sont ceux qui se sont rangés du côté du monarque et jurent de défendre leurs terres face à la détermination du président du Sénat de s’en approprier.
Officiellement, le chef supérieur des Bangangte et ses notables se sont opposés à l’établissement des titres de propriété et des immatriculations sollicitées par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji.