Par René Mbarga
La création dans un décret signé lundi 30 octobre 2023, d’un comité de coordination portant organisation, fonctionnement des politiques nationales de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Tandis que les structures existantes, chargées de lutter contre la corruption, le blanchiment des capitaux et autres ; brillent par une impéritie à remplir leurs cahiers de charges ; la création d’un autre comité ; à côté de la commission nationale anti corruption (Conac) et de l’agence nationale de l’investigation financière (Anif), surprend plus d’un observateur.
Dg et président de commission à perpétuité…
Selon un membre influent de la société civile:
” Paul Biya ne créé jamais une structure ou un comité, pour gérer un problème ponctuel ni conjoncturel mais davantage pour donner à manger, à quelques uns”.
Et plus loin, poursuit il :
” Pour lutter contre le blanchiment d’argent et la corruption, le Cameroun n’a pas besoin de deux structures distinctes et d’une pléthore de comités comme c’est le cas”
a inferé notre interlocuteur.
En date du 31 mai 2005, par décret N°2005/187, l’agence nationale de l’investigation financière (Anif) a été créée. Le 1er Août 2005, le commissaire principal Hubert Nde Sambone, qui est d’ailleurs, toujours en poste, en avait été fait Directeur général. Le 11 Mars 2006, par un autre décret, Paul Biya, avait créée, la commission nationale anti corruption (Conac), pour donner le travail, à l’un de ses alter égos, ami et condisciple, Paul Tessa. Décédé, quelques années plus tard, son successeur Dieudonné Massi Gams est également, toujours en poste.