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Par Sandra Embollo
Sans s’être officiellement concertés, plusieurs évêques et prêtres de l’église catholique se sont publiquement prononcés jusqu’à la semaine dernière, au sujet d’une éventuelle autre candidature de Paul Biya en 2025. A côté de la tendance modérée ou plutôt réservée tenue par Mgr Jean Mbarga, il y a celle de la rupture. Avec en tête, Mgr Kleda, l’Evêque de Douala et Mgr Barthélémy Yaouda Hougo, l’Evêque de Yagoua, la tendance plus radicale invite le Chef de l’Etat à prendre sa retraite politique, et de ne pas céder à la tentation de briguer un huitième mandat en 2025.
Dans l’opinion publique, le débat qui a éclaté a poussé le gouvernement à une sortie que les analystes politiques ont vue comme une manière pour les pouvoirs publics de calmer le climat social, dans lequel les religieux de toutes les obédiences commençaient déjà à se prononcer. Mais de son côté, le Président de l’Eglise Evangélique du Cameroun proscrit aux ouvriers ecclésiastiques les prises de position sur la situation socio politique du pays.
Dans une lettre adressée aux pasteurs de l’EEC, Billa Mbella Alexandre, Président de cette congrégation religieuse, souligne que suite aux sorties de quelques prélats de l’église catholique romaine, certains ouvriers ecclésiastiques ont fait des déclarations qui pourraient « semer le trouble dans l’esprit de l’opinion publique en général et des chrétiens en particulier » . Il rappelle que même si l’évolution de la situation sociale et politique du Cameroun préoccupe l’Eglise Evangélique du Cameroun, les pasteurs doivent suivre la discipline en matière de communication publique.
« En mettant un terme à ces errements, je rappelle aux ouvriers de l’Église Évangélique du Cameroun que toute déclaration sur les questions socio politiques est du ressort du Synode Général. En dehors de cette instance, toute déclaration est proscrite. », Peut-on lire dans la lettre du Président de l’Eglise Évangélique du Cameroun, le Pasteur Billa Mbella Alexandre.
