Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Au nombre des plaintes portées devant l’équipe chargée de la régulation des médias au Cameroun que dirige Joseph Chebonkeng Kalabubsu, figurait en bonne place l’affaire Thierry Marchand, ambassadeur de France au Cameroun, contre l’organe de presse écrite dénommé « Afrique performance » et son directeur de publication Ndjama Joseph Marie Fils. Ce dernier écope d’un avertissement du Cnc, pour avoir publié dans son édition N°294 « des déclarations prétendument non fondées de nature à porter atteinte à l’image de la représentation diplomatique de la France au Cameroun. »
A côté du diplomate, il y avait également le ministre camerounais, Jules Ndoret Ndongo chargé des Forêts et de la Faune. Il a traîné devant le Cnc l’organe de presse écrite dénommé « Climat social » et son directeur de publication, Mbombog Mbog Matip, parce que ce dernier a refusé de déférer devant le Cnc suite à sa convocation par voie d’huissier. Le régulateur décide de le suspendre pour une durée de 2 mois de sa fonction de directeur de publication et de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun. En ce qui concerne le journal, il est suspendu de parution pour une durée d’un mois.
En effet, dans le N°432, le ministre se plaint d’être « victime de déclarations et d’accusations prétendument bon fondées de nature à porter atteinte à son image en lui imputant des malversations forestières dans le cadre de ses fonctions ». En dehors de ces deux affaires portées devant le Cnc par les personnalités, il y a aussi deux autres portées par le seul directeur de l’hôpital Laquintinie de Douala. Dans la première, le Pr Noël Emmanuel Essomba, se plaint de la presse écrite dénommée « le Zénith », qui dans son N°438 a publié des informations non fondées, le présentant comme « le responsable des scandales financiers au sein de la structure qu’il dirige ». Le Cnc a tranché en infligeant au directeur de publication un avertissement et en suspendant l’auteur de l’article, « Alice Suzanne Penda pour une durée d’un mois pour manquement professionnel consécutif à une investigation insuffisante ». Le Pr Noël Emmanuel Essomba a également traîné l’organe de presse écrite dénommé « Flèche d’Afrique », et son directeur de publication devant Joseph Chebonkeng Kalabubsu et les siens, suite à un article publié dans le N°215, parlait de « trafic d’organes humains au sein de l’hôpital Laquintinie ». Le Cnc a rendu son verdict en suspendant pour une durée de deux mois, Hervé Vilars Kibong de sa fonction de directeur de publication et de la profession de journalisme au Cameroun d’une part, et la suspension de la « Flèche d’Afrique » d’autre part, pour la même période.
Des trois autres affaires et non des moindres, le Conseil a suspendu pour un mois d’antenne le journaliste Adalbert Rodrigue Evina, en service à « Galaxy Fm », pour trancher l’affaire Société d’exploitation forestière et de transformation de bois du Cameroun (Sodextracam Sarl). Il en va de même de l’affaire Cnc contre l’organe de presse écrite dénommé « The post » et son directeur de publication. L’instance a suspendu respectivement pour un mois « The Post », et Nsom Sylvanus Kini, de sa fonction de directeur de publication et de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun. Par ailleurs, en ce qui concerne l’affaire Jacques Ndjamba Mbeleck, président du conseil d’administration de Yoomee Cameroun Sa contre le journal « EcoMatin », le Cnc a prononcé un non-lieu suite au désistement du requérant.
