Par Arlette Akoumou Nga
À Yaoundé, le Conseil constitutionnel a confirmé avoir reçu quatre requêtes contestant la régularité du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025.
Selon des sources internes, deux recours émanent du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn) dirigé par Cabral Libii, tandis qu’un autre a été introduit par le Social Democratic Front (Sdf) de Joshua Osih, et un quatrième par l’Union Démocratique du Cameroun (Udc).
Les différentes formations politiques invoquent des irrégularités dans la tenue du vote et la compilation des procès-verbaux, notamment dans les régions du Centre, de l’Ouest et de l’Extrême-Nord.
Ces démarches visent officiellement à demander un examen approfondi du processus électoral, voire une annulation partielle ou totale du scrutin.
En toile de fond, des indiscrétions politiques font état de pressions financières et politiques qui auraient été exercées sur certains responsables d’opposition pour affaiblir la victoire revendiquée d’Issa Tchiroma Bakary, largement donné en tête par plusieurs observateurs indépendants.
Le Conseil constitutionnel, présidé par Clément Atangana, devrait examiner ces recours dans les prochains jours avant de proclamer les résultats définitifs du scrutin.
L’élection présidentielle du 12 octobre 2025 s’est déroulée dans un climat tendu, marqué par de nombreuses accusations de fraudes, bourrages d’urnes et manipulations de procès-verbaux.
Alors que plusieurs partis et organisations civiles reconnaissent déjà la victoire de M. Issa Tchiroma Bakary, candidat du Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc), des manœuvres judiciaires et politiques semblent se multiplier pour retarder ou contester la validation officielle des résultats.
Le Conseil constitutionnel dispose, selon la loi électorale, d’un délai de quinze jours après le scrutin pour rendre sa décision finale.
