Avec Calixte Beyala
Du refus du réel au Cameroun…
certains de nos compatriotes sont dans le déni, dans un refus d’accepter les évidences, à savoir que, tout pouvoir à une fin. Ils se voient inlassablement et éternellement au pouvoir, un pouvoir sans partage qui ne se soucie guère des citoyens lambdas qui suent sang et eau pour survivre.
Cette fin inéluctable pour chaque chose est pour eux, un crime de lèse-majesté. Ils ne veulent pas de ce renouvellement si nécessaire à la vie, comme ces saisons qui s’en viennent et partent. Cette fin de règne ne témoigne pas toujours d’un rejet de l’autre. Elle peut quelquefois signifier un ras-le-bol, un besoin de changement, un désir d’une respiration nouvelle. Quand arrive ce temps des fins, le peuple rend de facto, le pouvoir en question obsolète. Il n’en veut plus ; il n’y a rien à faire. Ce désamour à l’instant T semble être définitif, définitif, une fracture, une rupture entre lui et ceux qui le dirigent.
Certains compatriotes ne veulent pas admettre qu’en cette année 2025, pire que le diable gentiment proposé par un illustre évêque, les camerounais vont préférer un cafard, pourvu que le désaimé débarrasse le plancher.