Par Jourdain Fotso
En effet, selon un communiqué des organes technique, la Cameroun and Télécommunications (Camtel) et étatique(ministère des Postes et télécommunications (Minpostel) et l’Agebce de régulation des télécommunications-ART) en charge de la planification du suivi et de l’implémentation des stratégies technologiques en général et, par conséquent, de celles liées à la connectivité internet en particulier; ces soucis dits de connectivité seraient causées par des incidents sur les câbles sous-marins de fibre optique WACS (West African Cable System), SAT-3 (South Africa Transit 3) et MainOne, principaux fournisseurs d’Internet en Afrique centrale et de l’Ouest. Selon NetBlocks, organisation de surveillance d’Internet dans le monde, l’incident se serait initialement déclenché en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Bénin et au Ghana avant de toucher plusieurs autres pays en Afrique subsaharienne, y compris le Cameroun.
Du point de vue de l’utilisateur final, cet incident soulève de nombreuses problématiques tant aux plans socio-économiques dans un contexte fortement marqué par une crise de confiance entre les utilisateurs et les fournisseurs d’accès; mais surtout sur le volet infrastructurel qui questionne ici la capacité du fournisseur “Etat” dans sa mission d’assurer la disponibilité du service qui, rappelons- le dans les normes en la matière, doit être de 99.99% en théorie et d’un peu plus de 98% en pratique.
Comment donc comprendre que dans un pays aux potentiels économique et technologique aussi conséquents que le Cameroun, le maintien de la disponibilité du service puisse être à ce point perturbé sur une telle durée, toute chose affectant considérablement les économies diverses et multiples liées au numérique (plateforme marketing, service à valeurs ajoutées, e-learning, etc…)?
Comment comprendre qu’à l’aube d’une année électorale aussi cruciale que 2025, une panne puisse paralyser tout un pays pendant des jours? Pourtant, des solutions alternatives existent. Comment enfin comprendre notre retard sur les solutions de fournitures satellitaires par rapport aux voisins comme le Nigeria ou le Rwanda, qui ont non seulement investi dans les solutions optiques, mais aussi massivement dans les solutions connexes, en libéralisant fortement le secteur de la fourniture pour offrir une flexibilité plus accrue au consommateur final.
Toutes ces questions doivent nous interpeller à suffisance sur l’urgence de prendre des mesures pour pallier, mieux prévenir des black out de cette envergure, en mettant, par exemple, en place des politiques incitatives à l’implémentation de nouvelles technologies de fournitures autres que la fibre optique, en continuant d’enrichir l’expérience utilisateur. Ceci passe par une meilleure communication.