Par Ilyass Chirac Poumie
Au lendemain du scrutin présidentiel, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a dressé un bilan globalement positif du déroulement du vote du 12 octobre 2025, tout en mettant en garde contre la diffusion de « faux résultats ».
Lors d’un point de presse tenu au palais des congrès du ministère, le patron du Minat a salué « le calme, l’ordre et la discipline » qui ont marqué l’élection sur l’ensemble du territoire national. Selon lui,
« du Nord au Sud, les bureaux de vote ont ouvert à l’heure prévue, les électeurs ont voté librement et le processus s’est déroulé sans incident majeur ».
Paul Atanga Nji a félicité les autorités administratives et les forces de sécurité pour leur professionnalisme dans la supervision des opérations électorales dans les 360 arrondissements du pays. Il a également confirmé que les bulletins des douze candidats avaient été correctement distribués dans les 31 655 bureaux de vote, et que 5 575 observateurs nationaux et internationaux avaient suivi le scrutin, gage, selon lui, de transparence.
Le ministre a néanmoins averti que le gouvernement ne tolérerait aucune diffusion de résultats en dehors du cadre légal :
« La limite a été franchie à de trop nombreuses reprises »,
a-t-il déclaré,
prévenant que toute publication non autorisée de chiffres ou d’interprétations partisanes sur les réseaux sociaux serait passible de sanctions.Rappelant que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats officiels, Paul Atanga Nji a appelé les candidats à faire preuve de responsabilité et à recourir aux voies de droit pour toute contestation.En conclusion, citant le président Paul Biya, il a lancé un message solennel :
« On ne doit pas plaisanter avec le Cameroun. »
Le scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 a opposé douze candidats, dont le président sortant Paul Biya et plusieurs figures de l’opposition comme Issa Tchiroma Bakary, Cabral Libii et Bello Bouba Maïgari.Si le vote s’est globalement déroulé dans le calme selon les observateurs officiels, plusieurs camps politiques ont commencé à diffuser leurs propres compilations, suscitant la réaction du Minat.
Cette sortie du ministre s’inscrit dans la stratégie du gouvernement visant à prévenir toute contestation prématurée et à maintenir la stabilité avant la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel.
